Ça bouge sur le site Activehistory.ca

Publié le 10 novembre 2010

Maurice Demers

Nous vous invitons à consulter notre site partenaire anglophone, Activehistory.ca, où les plus récentes publications se penchent sur le financement des universités et la formation en histoire, sur la syndicalisation des femmes immigrantes et, finalement, sur l’arrimage entre récits populaires et histoire scientifique.

Dans un texte particulièrement approprié au contexte des débats actuels portant sur la hausse des frais de scolarité au Québec, Jim Clifford nous livre une réflexion pertinente sur la valeur essentielle de l’histoire et des arts libéraux. Prenant en toile de fond les coupes budgétaires drastiques au financement des universités en Grande-Bretagne, Clifford souligne qu’une formation en histoire favorise l’acquisition de connaissances et compétences, lesquelles concordent avec les attentes actuelles du marché du travail. Toutefois, pour permettre une transition plus aisée vers le marché de l’emploi, les programmes universitaires en histoire auraient tout intérêt à favoriser l’acquisition de compétences complémentaires, telle l’informatique appliquée (http://activehistory.ca/2010/11/does-a-history-eduation-matter/).

Les internautes peuvent écouter en baladodiffusion la conférence publique de Susana Miranda sur l’histoire de la syndicalisation des femmes immigrantes dans l’industrie de l’entretien ménager à Toronto, des années 1970 aux années 1980. Cette conférence, qui fait partie de la History Matters Lecture Series, aborde plus précisément la question du militantisme et des luttes sociales des travailleuses d’origine portugaise, alors que le centre-ville de la capitale ontarienne voit pousser un nombre considérable de gratte-ciels qui seront entretenus par une main-d’œuvre immigrante. Grâce à l’histoire orale, entre autres, elle examine comment l’exploitation vécue par cette main-d’œuvre lusophone a influencé leur mobilisation subséquente (http://activehistory.ca/podcasts/).

Finalement, dans une réflexion touchante, Tom Peace nous fait part de l’importance de l’étude du passé dans la vie des individus et des communautés. Il réfléchit sur la pertinence, pour les historiens, de cet intérêt populaire pour le passé. À la suite de la mort de son ami Francis, une personne atteinte de déficience intellectuelle qu’il a connue dans le cadre de rencontres bihebdomadaires au centre L’Arche Daybreak à Richmond Hill, Peace nous décrit ce que ses discussions avec les aînés de ce centre lui ont apporté en tant qu’historien. Il mentionne que ces rencontres l’ont conscientisé à l’importance de rester à l’écoute des récits populaires tout en l’incitant à reconsidérer l’impact de la production historique sur la collectivité (http://activehistory.ca/2010/11/remembering-francis-sharing-life-and-sharing-the-past/).