« La fachosphère. Comment l’extrême droite remporte la bataille du net » : compte rendu

Publié le 8 février 2017

Par Siegfried L. Mathelet, chercheur associé à la Chaire UNESCO d’études des fondements philosophiques de la justice et de la démocratique de l’Université du Québec à Montréal (UQÀM)

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Après leur Histoire du Front national (Talandier, 2014), Dominique Albertini et David Doucet nous proposent d’explorer la « fachosphère »[1].  Dans ce deuxième ouvrage écrit en commun, ils abordent ce phénomène récent dont ils prennent la peine de détailler la naissance et l’évolution dans le monde francophone depuis ses débuts, à la fin des années 1990. Ils relèvent d’entrée de jeu l’impact grandissant de certains sites militants sur l’actualité politique, de la controverse sur la pédophilie alléguée du ministre Frédéric Mitterrand vers 2008-09 à l’annulation du concert de Black M. en 2016. Si l’on ne recensait qu’un seul site internet dédié à la haine en 1995, il y en avait plus de 2000 en 1999. Dans ce livre, Domique Albertini et David Doucet entreprennent de raconter l’histoire de ces développements contemporains en s’appuyant sur une série d’entrevues avec les principaux acteurs de l’époque, ceux-là mêmes qui ont tissé ce réseau sur la Toile.

Les auteurs reconnaissent d’emblée que la définition de ce secteur d’activisme en ligne n’est pas aisée. Il recouvre toute la diversité des droites extrêmes, avec pour principale caractéristique, retenue par Nicolas Lebourg, d’entretenir une conception organiciste de la société, assortie d’un rejet de la modernité libérale et de son « idéal de société ouverte » ; un idéal déclaré en rupture avec un ordre naturel à restaurer et, de ce fait, tenu responsable de la décadence des sociétés européennes (p. 15). Ces droites se concentrent sur un ennemi commun, le « système » formé par des élites financières et politiques, ainsi que des médias jugés complices. Cette méfiance envers les médias traditionnels, voire leurs difficultés à les investir, expliquent probablement que ces droites extrêmes aient vu l’internet comme une possibilité de communiquer directement avec leur audience et une opportunité à exploiter. Très tôt, nous disent les auteurs, les activistes d’extrême droite voient le Web comme une arme.     

L’enquête débute sur Fdesouche, un site fondé en 2005 par Pierre Sautarelle et hébergé en Inde depuis 2008. Le site se présente comme le « syndicat (virtuel) des autochtones ». Ce site qui narrait d’abord les tribulations d’un « petit blanc » de banlieue, relaie aujourd’hui des articles orientés, sur l’islam, l’immigration et l’insécurité. Il fait l’économie d’analyse et laisse ses usagers commenter. Les auteurs narrent le parcours de Sautarelle, autodidacte du Web, fréquentant d’abord le FN, puis le MNR[2] de Bruno Mégret, avant de s’imposer sur la Toile et de revenir en aide au FN entre 2006 et 2011. Par ses accointances avec Philippe Vardon[3] et Fabrice Robert[4], de même que par ses vues, le personnage est rattaché à la mouvance identitaire. Sa capacité d’action n’est pas sans provoquer tantôt la convoitise, tantôt quelques heurts avec ou au sein du FN, ce que retracent les auteurs. D’après Sautarelle, le site serait géré par seulement cinq personnes. Il ne réussit pas moins à s’imposer comme référence de la fachosphère française, fournissant selon Jean-Yves Camus une « soupape de compensation » (propos recueillis par les auteurs, p. 51) où s’expriment des propos tantôt oisifs, tantôt racistes, ainsi que des polémiques contribuant néanmoins à « fédérer une communauté éparse et divisée » (p. 52). Bien que le site ne se finance que par donations, certains estiment son potentiel de rentabilité à plusieurs millions d’euros. Cependant, malgré les propositions pour rentabiliser son œuvre, Sautarelle semble tenir farouchement à garder son indépendance dans la diffusion de son message identitaire et anti-immigration.

L’enquête se poursuit en revenant sur l’entrée en Ligne du Front National (FN) dont la présidente appelle aujourd’hui les sympathisants à se répandre sur les réseaux sociaux. Les auteurs nous rappellent que le parti national-populiste fut très tôt adepte des nouvelles technologies de communication, utilisant le disque et la cassette audio et vidéo dès 1980. Il fut aussi le premier parti à se doter d’un site Minitel en 1985 et à utiliser la téléphonie, avec une boite vocale, au début des années ’90. Le parti cherche ainsi depuis longtemps à communiquer directement avec son électorat. Les auteurs retracent la découverte de l’internet par Jean-Marie Le Pen, sa crainte d’être dépassé par Brunot Mégret et la « course à la Toile » qui s’en suit, avant que le FN ne devienne le premier parti politique français à être en ligne au printemps 1996. L’ouvrage retrace ensuite le développement du site, son utilisation tactique, puis son gain en popularité durant la campagne présidentielle de 2002 avec l’utilisation des forums de discussion. La narration est enrichie par les propos recueillis auprès des différents responsables des communications et du service internet, ainsi que de J.-M. Le Pen lui-même, devenu au cours du temps adepte de la vidéo en ligne. Cependant, au dire des auteurs, cette arme est à double tranchant, puisque la visibilité des propos émis en ligne stigmatise le parti et son électorat.  Pour éviter le ressac, le parti a aujourd’hui mis en place des mesures disciplinaires pour mieux contrôler ses responsables locaux.

Albertini et Doucet reviennent ensuite sur l’œuvre funeste de Joel Sambuis. Ce dernier est soupçonné être le « Caméléon » et le responsable du site SOS Racaille. Sambuis est parmi les seuls personnages abordés dans l’ouvrage avec qui les auteurs n’ont pu faire d’entrevue malgré la prise de contact, celui-ci ayant posé des conditions contraires à l’éthique journalistique. Albertini et Doucet font ressortir les liens entre son activisme en ligne et le « téléguidage » de la tentative de meurtre contre le président Jacques Chirac par un militant d’extrême droite le 14 juillet 2002. Ouvert en janvier 2000, le site Cameleon.org offre tout ce qu’il faut pour garantir l’anonymat en ligne et propose d’héberger des sites en mettant à l’abri leur « liberté d’expression » Il offre également de faux documents en tout genre. L’opérateur du site, alias le Caméléon, est lui-même hyperactif sur les newsgroups, les inondant de propos racistes et paranoïaques. Ce comportement suscitera en réaction des campagnes de « nettoyage ». Le même scénario se répète vers 2002, à partir de la plate-forme Liberty-Web, offrant les mêmes services d’anonymat et sur laquelle émergeaient différents sites dont le point nodal était SOSRacaille.org. À coup d’éléments policiers, les auteurs reviennent sur les activités paramilitaires de Sambuis, sur son rôle dans Liberty-Web et SOS Racaille, puis sur les tribulations qui l’ont amené à trouver refuge en Russie, où il fut interrogé par la police concernant l’attentat du 14 juillet 2002. Le portrait du personnage est enrichi par le témoignage de ceux qui l’ont combattu en ligne et contre lesquels il semble conserver rancune, de même que par ses propres déclarations, souvent teintées de menaces.

Le projecteur se tourne ensuite vers les principaux acteurs français de l’antisémitisme en ligne et véritables affairistes que sont Dieudonné M’Bala M’bala et Alain Bonnet, dit Soral. Les auteurs retracent la sombre glissade de l’humoriste depuis son sketch de 2003 et son passage sur le plateau de Thierry Ardisson en 2004 ; ainsi que les aventures du gourou « jet-setter », fondateur d’Égalité et Réconciliation en 2007 après des tribulations communistes aboutissant à son passage au FN de 2006 à 2009. Les deux personnages entretiennent des relations d’émulations et de rivalité.  Albertini et Doucet nous rappellent toutefois que Soral est entré en ligne deux ans avant Dieudonné. Ce dernier s’est inspiré de sa recette de capsules politiques avec Dieudonné version 2.0 mise en ligne le 27 mars 2011 (pp. 142-143). Le compte Youtube de  Dieudonné comptait de quinze mille à vingt mille visites par jours en moyenne en 2014 et quelques-unes de ses vidéos ont dépassé les trois millions de visionnements. L’ouvrage nous renseigne sur la façon dont les deux compères se partagent aujourd’hui le marché des produits dérivés de la dissidence antisystème. L’entreprise derrière le site Dieudosphère.com déclarait en 2012 un chiffre d’affaires de 88 100 euros et son éditeur, également sa conjointe, un chiffre d’affaires de plus de 4,2 millions d’euros en 2014 (p. 158). En 2015, l’artiste lançait « l’Ananassurance », puis « l’Ananacrédit » en 2016. Le discours antisystème dirigé contre les banques sert de verni à l’entreprise commerciale. Le site Égalité et Réconciliation mène également vers un réseau de plates-formes relié à « Culture pour Tous », une entreprise détenue par Alain Bonnet à 80 pour cent. Celle-ci déclarait un chiffre d’affaires de plus de 640 000 euros en 2012 (p. 160). On trouve parmi cette nébuleuse la maison d’édition Kontre Kulture, qui édite Soral, mais aussi des sites proposant des produits biologiques, des vins bourguignons ou du matériel de survie. La narration du parcours des deux hommes, et de leurs querelles autour du succès de la « quenelle », est enrichie par une série d’entrevues qui témoignent de l’impact de leur activisme en ligne sur la jeunesse de banlieue.

Les catholiques intégraux, traditionalistes ou charismatiques, se voient consacrer un chapitre sur le « Salon beige », actif depuis 2004. Les auteurs notent la puissance de l’Internet dans la mobilisation de la Manif pour Tous en faveur de ses revendications « familialistes » pendant l’année 2013. Celle-ci ne disposant que d’un site Internet et de comptes sur les médias sociaux, elle a laissé le champ libre au blogue du « Salon beige » qui a battu ses records de fréquentation au plus fort du mouvement ; sa moyenne de quarante mille visites par jours se voyant fracassée par quelque deux cent mille visites par jour (p. 169). Les auteurs nous font découvrir ce blogue qui, comme Fdesouche, retransmet du contenu externe et orienté, cette fois, sur les politiques familiales, la bioéthique ou l’immigration, parfois assortis de résumés ou commentaires. Il affiche une ligne « catholique, identitaire et réactionnaire » assumée (p. 168). Monté d’abord par quelques copains, on apprend que le Salon a été racheté pour 20 000 euros en 2010 par Guillaume Jourdain de Thieulloy ; un royaliste qui se dit résolument « contre-révolutionnaire » et opposé aux « principes issus de la Révolution » (propos recueillis par les auteurs, p. 177). Depuis, les contributeurs sont rémunérés. Le personnage, enseignant universitaire et bardé de diplôme, est propriétaire de plusieurs médias en ligne occupant une dizaine de personnes, ainsi que de deux maisons d’édition. Il déclare ainsi vouloir faire la promotion d’un idéal religieux de convergence des traditionalistes et des charismatiques autour d’une orthodoxie morale, ainsi que d’un idéal politique d’une union des droites fondée sur des bases identitaires et libérales, résolument anti-immigration (p. 178). Les auteurs retracent l’influence de la droite américaine et de ses méthodes de collecte de fonds sur Thieulloy, celui-ci ayant constitué un important réseau de donateurs. Ils notent ses liens avec des organisations ultraconservatrices américaines, comme le Heritage Foundation ou la National Organization for Marriage (NOM). Cette dernière a apporté le soutien « logistique et financier », assure Thieulloy, pour lancer divers sites associés à son Collectif Famille Mariage (p. 187). Selon les auteurs, malgré le réseautage actuel et des liens développés jusqu’en Russie, avec la Fondation Saint-Basile-le-Grand de Konstantin Malofeev[5], l’idée d’une internationale chrétienne et familialiste reste un vœu pieux. De façon plus réaliste, Thieulloy mise sur l’organisation de « cercles locaux » des usagers du Salon beige et pense à influencer la présidentielle de 2017 en faisant monter les enjeux, notamment autour de l’immigration.

Le chapitre sur les idéologues de la « réinformation » est certainement le point culminant du livre. Les personnages choisis illustrent bien les liens entre la nouvelle droite et le mouvement identitaire, ce qui éclaire ainsi la véritable guerre culturelle qu’ils mènent actuellement en ligne. La « nouvelle droite » rassemblée au Groupe de recherche et d’étude pour la civilisation européenne (GRECE) et au Club de l’Horloge dans les années ’70, dont le principal théoricien fut Alain de Benoist, forma une mouvance gramscienne de droite donnant dans une « métapolitique » orientée vers la conquête de l’hégémonie culturelle. C’est dans ce cadre que Jean-Philippe Le Gallou développa un discours anti médias qu’il estime vendus à une culture d’« ex-soixante-huitards ». Les auteurs retracent le parcours de cet énarque, membre du GRECE, cofondateur en 1974 du néo-droitier Club de l’Horloge, théoricien de la « préférence nationale », militant du FN et surtout du MNR, où il participa au développement du thème de l’identité ; puis fondateur en 2002 du Think Tank identitaire Polémia. S’il n’est pas une « star » sur la Toile, les auteurs nous présentent en Le Gallou un théoricien du « gramscisme technologique » et de la « réinformation ».

Ce chapitre s’intéresse également à l’Observatoire des journalistes et de l’information médiatique (OJIM), fondé en 2012 par Claude Chollet, un autre ancien du GRECE dont il fut président en 1984. Il se poursuit avec l’antenne française du site américain Altermedia, auquel a collaboré Fabrice Robert, président du Bloc identitaire. Avec son mouvement, ce dernier lança également en 2005 la plate-forme Novopress. Cette enquête sur « les soldats de la réinformation » se termine avec TV Libertés, lancée en 2014 par Philippe Milliau, ancien du GRECE, du FN et du Bloc identitaire. Grâce à sa maîtrise des opérations de levées de fonds, mais peut-être aussi grâce à des fonds Russes (p. 228), le groupe de TV Liberté disposerait de plus de 100 000 euros mensuels (p. 227). Sa particularité consiste à créer du contenu, notamment par son Journal Télévisé à la facture professionnelle. La force de ce chapitre est certainement de nous faire voir la guerre culturelle qui se livre sur le Net du point de vue de ceux qui en ont les premiers fait la théorie et qui, aujourd’hui, entendent bien la mener.

L’ouvrage poursuit sur un ton plus léger, avec l’histoire de l’entreprise ratée de monter en ligne une scène pornographique d’extrême droite nationaliste. Ce passage est prétexte à nous présenter Électre, sa principale vedette aujourd’hui retournée vivre chez ses parents. Le livre se termine sur les parcours de Vincent Reynouard, Hervé Ryssen et Boris Le Lay, trois « « youtubeurs » de l’extrême » qui ont fréquenté des groupes néonazis avant de déverser leur fiel sur le Net et de s’exposer à la justice. Ces portraits nous font voir quels moyens la Toile donne à quelques individus hyperactifs désirant partager leurs délires racistes.

En épilogue, les auteurs nous rappellent que la fachospèhere ne se résume pas qu’aux sites abordés dans l’ouvrage :

La fachosphère repose aussi sur une multitude d’initiatives décentralisées et souvent anonymes : commentaires xénophobes sur les sites de presse, messages postés sur les réseaux sociaux, photomontages … Ou encore le système, un peu oublié et pourtant bien vivant, des « chaînes de mails », ces messages que chaque destinataire est invité à faire suivre à ses contacts. (p. 298)

Cependant :

La puissance du phénomène peut impressionner jusqu’à ces acteurs. Il est une époque pas si lointaine où le Front national emballait ses publications d’un plastique opaque avant de les envoyer à ses adhérents. Aujourd’hui, un vieux briscard tel que Pierre Sautarelle s’étonne de voir autant d’internautes s’exprimer sous leur véritable patronyme sur la page Facebook de Fdesouche. (Idem)

Les auteurs posent ainsi la question de savoir à quel point la fachosphère a pu briser la « barrière du silence », phénomène faisant en sorte que les individus taisent les propos trop éloignés de l’opinion publique pour ne pas se faire isoler socialement. La Toile a, semble-t-il, plutôt offert une niche dans laquelle les propos les plus extrêmes peuvent s’émuler les uns les autres. Elle a offert un contexte polémique permettant de fédérer des individus isolés, presque à la marge du champ politique, en groupes cohésifs comme ceux que l’on a vus rejoindre la manif pour tous, ou faire pression pour s’indigner d’un spectacle de Black M. Si la question se pose alors de savoir comment combattre cette fachosphère, les auteurs concluent en suggérant que ce n’est possible qu’en investissant ce terrain culturel sur lequel les extrêmes droites livrent actuellement bataille.

Écrit dans un langage accessible et figurant parmi les premières monographies de langue française consacrée à l’activisme de la haine en ligne, l’ouvrage d’Albertini et Doucet se démarque par la qualité de l’enquête et le nombre d’entrevues réalisées auprès des acteurs de la fachosphère. Cette enquête s’appuie également sur une solide recherche universitaire, avec les propos recueillis auprès de Jean-Yves Camus, Stéphane François ou Nicolas Lebourg. Le recours à ces auteurs sera fort utile pour qui voudra comprendre plus en profondeur la mouvance des droites extrêmes en Europe, dont l’ouvrage ne nous livre, bien sûr, que les tribulations sur la Toile de langue française. Les auteurs mobilisent cependant une nomenclature rigoureuse pour décrire ce phénomène et restent sur un ton journalistique pour nous livrer des témoignages de première main. Cet ouvrage constituera un outil appréciable pour les historiens de cette première décennie du XXIe siècle, comme pour les analystes de l’actuel phénomène de « droitisation » (terme de Brustier et Huelin) des sociétés européennes, qu’ils désirent prendre en compte l’activisme d’extrême droite de langue française en ligne ou simplement se renseigner sur son état actuel.

Pour en savoir plus

ALBERTINI, Dominique et David DOUCET. La fachosphère. Comment l’extrême droite remporte la bataille du Net. Paris, Flammarion, 2016, 313 p.

CAMUS, Jean-Yves et Nicolas LEBOURG. Les droites extrêmes en Europe. Paris, Seuil, 2015, 320 p.

FRANÇOIS, Stéphane et Nicolas LEBOURG. Histoire de la haine identitaire. Mutations et diffusions de l’altérophobie. Charenton-le-Pont, Presse universitaire de Valencienne, 2016, coll. « Pratiques et Représentations », no 9, 170 p.

KNOBEL, Marc. L’Internet de la haine. Paris, Berg international éditeur, 2012, 184 p.

STRØMMEN, Øyvind. La toile brune. Paris, Actes Sud, 2012, coll. « Questions de société », 240 p.


[1] Dominique Albertini et David Doucet, La fachosphère. Comment l’extrême droite remporte la bataille du Net, Paris, Flammarion, 2016, 313 p.

[2] Le Mouvement national républicain (MNR) mené par Bruno Mégret est un parti politique issu d’une scission du FN en 1998 et actif jusqu’en 2002. Il a entre autres développé un discours centré sur l’identité nationale.

[3] Philippe Vardon est un ancien leader de Génération Identitaire, un groupe d’extrême droite populiste, identitaire et islamophobe parfois qualifié de régionaliste et européiste par le FN. Vardon est aujourd’hui conseiller régional du FN.

[4] Président du Bloc identitaire, groupe d’extrême droite populiste, identitaire et islamophobe.

[5] Oligarque russe se déclarant « patriote orthodoxe », Konstantin Malofeev est proche des milieux ultraconservateurs religieux russes et des partis populistes européens. Selon le site Mediapart, il aurait aidé Marine Le Pen à trouver du financement en Russie.