Les héritages de la Révolution tranquille

Publié le 12 septembre 2016

Marie-Andrée Bergeron et Vincent Lambert, responsables du dossier

 

« C'est l'temps qu'ça change », le slogan du Parti libéral aux élections de 1960. Source : PLQ.

« C’est l’temps qu’ça change », le slogan du Parti libéral aux élections de 1960. Source : PLQ.

Le mercredi 14 septembre, HistoireEngagee.ca débutera la publication d’un dossier thématique, sous la direction de Marie-Andrée Bergeron et de Vincent Lambert, portant sur les héritages de la Révolution tranquille. Nous vous présentons ci-dessous une brève introduction du dossier rédigée par Vincent Lambert.


L’héritage de la Révolution tranquille n’a peut-être jamais été si problématique. D’un côté, le modèle social-démocrate et néo-nationaliste qui en est le socle est menacé par une vision économique à court terme, toute puissante; de l’autre, ses grandes images, ses grandes figures, paraissent un peu figées dans le temps, comme si elles n’étaient plus des sources d’inspirations aussi crédibles. Car la Révolution tranquille n’est pas seulement une période historique, elle est également un âge, certains diront même un âge d’or. Comme il semble parfois que les temps présents s’en distancient, ce dossier souhaite interroger son héritage culturel et littéraire, à travers ses représentations contemporaines.

Le dossier s’ouvre par deux exercices de recadrage, le premier sur l’origine de l’expression « Révolution tranquille » (Jean-Philippe Warren) et l’autre sur sa dimension mythique (Alexandre Turgeon), puis enchaîne avec des analyses portant sur deux repères incontournables associés à cette période, le legs de Refus global (Sophie Dubois) et l’évolution de la revue Liberté (Rachel Nadon). Les trois articles suivants examinent l’héritage de la Révolution tranquille dans des œuvres littéraires récentes, que ce soit dans le roman (Daniel Letendre), l’essai (Vincent Lambert) ou le théâtre (Céline Philippe). Enfin, un entretien avec Michel Biron propose un tour d’horizon de la question. »