Par le Comité exécutif de l’Association étudiante des 2e et 3e cycles du Département des sciences historiques de l’Université Laval (Artefact)
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Les compressions de 5% du budget total des universités peuvent paraitre, à première vue, un effort raisonnable dans l’« assainissement » des finances exigé par le gouvernement du Québec. Or, on constate que les mesures d’austérité ont des impacts bien réels sur le milieu universitaire. À l’Université Laval, ces coupes s’élèvent à 8,3 millions de dollars pour l’année 2014-2015. Les conséquences des compressions sont multiples. Notons, par exemple, la diminution de l’offre de cours impliquant également l’abolition de postes de chargés de cours, ou encore la révision des modalités d’acquisition des périodiques scientifiques sans parler de l’amaigrissement des enveloppes destinées aux bourses facultaires de réussite. Dans les derniers jours, l’Université Laval a annoncé la suspension des admissions pour la prochaine année dans les programmes suivants : maîtrise interdisciplinaire en art, baccalauréat en ethnologie et patrimoine et diplôme d’études supérieures spécialisées (DÉSS) en muséologie. Les représentants d’Artefact, l’Association étudiante des 2e et 3e cycles du Département des sciences historiques de l’Université Laval, se désolent de cette annonce et surtout s’inquiètent du profilage académique qu’elle sous-tend. Il est préoccupant de constater que la principale caractéristique commune aux programmes coupés soit l’appartenance aux Arts et aux Humanités, disciplines trop souvent discriminées pour leur soi-disant manque de rentabilité. Il nous apparaît désormais évident que ces choix relèvent d’un processus de marchandisation de l’éducation qui tend à occulter les disciplines davantage axées sur la recherche fondamentale.