Par Kaiti Hannah
Note de l’autrice : Certaines parties de ce billet ont à l’origine été publiées sur WDM.ca. Elles sont reproduites avec l’autorisation des auteurs et du Western Development Museum (WDM). Le WDM est le musée d’histoire humaine mandaté par la province de la Saskatchewan.
Note du comité éditorial : Ce texte est d’abord paru sur Active History dans sa version originale anglaise. Nous vous en proposons une traduction, réalisée par notre équipe.

WDM George Shepherd Library 10-E(e)-8
Le langage est important. Les mots que nous choisissons d’utiliser dans notre interprétation historique doivent être inclusifs, précis, respectueux, actuels et significatifs. Le langage se transforme aussi avec le temps – ce qui était perçu comme une trame narrative acceptable par le passé ne l’est souvent plus aujourd’hui. À mesure que de nouvelles recherches sont publiées et que l’engagement et les attentes du public évoluent, les musées doivent adapter leurs approches d’interprétation du passé. Les conclusions de la Commission de vérité et réconciliation du Canada, parues en 2015, ont souligné le pouvoir que les mots et le langage ont sur la perception et la compréhension que nous avons du monde qui nous entoure, et la façon dont les mots influencent notre interaction et nos relations avec les autres.
De nombreuses personnes perçoivent les musées comme des lieux d’autorité historique, mais les musées ne sont pas neutres. L’ensemble des personnes qui participent à l’élaboration des expositions, des gens qui la soutiennent financièrement au personnel de recherche, des conservateurs et des conservatrices à l’équipe de conception de l’exposition, ont leurs propres préjugés et perspectives qui teintent le produit final, même si tous et toutes tentent de rester neutres. Le positionnement est inévitable, mais il doit être reconnu, et il peut être atténué par la collaboration avec divers groupes, en reconnaissant et en affirmant un large éventail de perspectives.