Simplice Ayangma est enseignant-chercheur au département d’Histoire de l’Université de Yaoundé 1 (Cameroun) et chercheur postdoctoral Banting à l’université Bishop’s à Sherbrooke (Canada).

Ce texte est né à la suite de la célébration en grande pompe en février 2022, du « mois de l’histoire des Noirs ». Pour animer ce mois spécialement dédié à cette histoire incontestablement « à part », les responsables du bureau de la recherche de mon université d’accueil m’ont demandé de bien vouloir, dans un message court de 200 caractères environ, dire ce que je pensais d’une telle célébration. À dire vrai, je découvrais, stupéfait, qu’une telle célébration existait tant elle est méconnue des publics académiques africains dont je suis issu. La relative méconnaissance de cet événement à l’échelle du continent africain ne tient pas au fait de lacunes cognitives ou intellectuelles en rapport avec cette célébration, mais simplement qu’ici, il n’existe aucune manifestation dédiée à une quelconque histoire des Noirs.