Femmes et/en histoire : savoirs et combats

Publié le 3 avril 2018

Par Christine Chevalier-Caron et Adèle Clapperton-Richard,  candidates au doctorat et à la maîtrise en histoire à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), Andrée Lévesque, historienne et professeure émérite de l’Université McGill, Micheline Dumont, historienne et professeure émérite de l’Univeristé de Sherbrooke) et Magda Fahrni, historienne et professeure  à l’Université du Québec à Montréal (UQAM)

Cette table-ronde, qui s’est tenue à  la librairie Zone Libre le jeudi 8 mars 2018, dans le cadre de la Journée internationale des femmes, a réuni Christine Chevalier-Caron, candidate au doctorat en histoire à l’UQAM et coordinatrice au Groupe de recherche Histoire, femmes, genre et migrations, Adèle Clapperton-Richard, candidate à la maîtrise en histoire à l’UQAM, Micheline Dumont, historienne et professeure émérite de l’Université de Sherbrooke et Andrée Lévesque, historienne et professeure émérite de l’Université McGill. La discussion a été animée par Magda Fahrni, historienne et professeure en histoire à l’UQAM.

Le but était d’ouvrir une discussion entre des historiennes de différentes générations pour contribuer aux transformations souhaitées au sein de la discipline historique. On sait que dès la fin des années 1960 et le début des années 1970, des historiennes ont commencé à montrer que « les femmes sont dans l’histoire, les femmes ont une histoire et les femmes font l’histoire[1]. » On sait aussi que dans les décennies qui ont suivi, les champs de l’histoire des femmes et du genre sont devenus foisonnants et ne cessent encore aujourd’hui de s’enrichir et de se développer – la multiplication et la popularité grandissantes des séminaires, cours, recherches, colloques, etc. liés à ces domaines venant le prouver.

Toutefois, force est de constater que « si les recherches en histoire des femmes menées au cours des dernières décennies ont contribué à faire émerger un nouveau champ de connaissance, celui-ci n’a toujours pas été intégré dans l’histoire officielle[2]. » Certes, le champ de l’histoire des femmes et du genre n’est pas marginal ni négligé. Car même si, comme le soutenait Andrée Lévesque en 2013, « quiconque est familier avec les recherches nombreuses en histoire des femmes tente d’intégrer les femmes à l’histoire et non pas de les laisser dans la marge »[3], il reste encore du chemin à faire pour transformer à la fois la discipline historique et la mémoire collective.

L’histoire des femmes a un pouvoir mobilisateur et est un puissant instrument de conscientisation[4]. Elle est essentielle pour comprendre les changements sociaux et politiques actuels et donner des outils aux femmes pour se projeter dans l’avenir. Elle est politique. Cette table-ronde a ainsi permis de réfléchir aux questions des savoirs et des combats des femmes en histoire et dans l’histoire.

Pour en savoir plus :

DUMONT, Micheline. Découvrir la mémoire de femmes. Une historienne face à l’histoire des femmes. Montréal, Éditions du remue-ménage, 2001, 159 p.

DUMONT, Micheline. Pas d’histoire les femmes! Réflexions d’une historienne indignée. Montréal, Éditions du remue-ménage, 2013, 223 p.

LÉVESQUE, Andrée. « Où sont-elles? ». HistoireEngagee.ca (8 janvier 2013). [En ligne]https://histoireengagee.ca/?p=2441.


[1] Micheline Dumont, Découvrir la mémoire de femmes. Une historienne face à l’histoire des femmes, Montréal, Éditions du remue-ménage, 2001.

[2] Micheline Dumont, Pas d’histoire les femmes! Réflexions d’une historienne indignée, Montréal, Éditions du remue-ménage, 2013.

[3] Andrée Lévesque, « Où sont-elles? », HistoireEngagee.ca, 8 janvier 2013, en ligne.

[4] Micheline Dumont, Pas d’histoire les…