Là où le présent rencontre le passé - ISSN 2562-7716

Étiquette : Histoire publique Page 3 of 4

Discuter de réconciliation en classe : les #150actions, un outil utile

Catherine Larochelle, professeure au département d’histoire de l’Université de Montréal et membre du comité éditorial de la revue HistoireEngagée

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Les autrices de la liste, Crystal Fraser (droite) et Sara Komarnisky (gauche)

À l’hiver 2018, j’ai eu la chance d’enseigner le cours HST2444, Autochtones, État et société au Canada à l’Université de Montréal. Tout au long de la session, j’ai intégré aux lectures et aux discussions hebdomadaires différents médias, par exemple les affiches de la série Remember/Resist/Redraw et les courts métrages du Wapikoni mobile. Ces publications multimédias se sont avérées des outils pédagogiques stimulants – et nécessaires j’oserais dire – pour alimenter les conversations avec les étudiant.e.s sur les différents récits possibles de l’histoire canadienne. Vers la fin de la session, les étudiant.e.s devaient lire la liste des 150 actions de réconciliation de Crystal Fraser et Sara Komarnisky. Publiée dans sa version originale sur la plateforme ActiveHistory (et dans sa traduction française sur HistoireEngagée.ca) à l’été 2017, la liste des #150actions proposait aux Canadiens et Canadiennes 150 actions de réconciliation à effectuer pour les 150 derniers jours de l’année du 150e anniversaire du Canada. Ayant remarqué que les appels à l’action issus des travaux de la Commission Vérité et Réconciliation ciblaient surtout les institutions et que les citoyen.ne.s ne se sentaient pas nécessairement concerné.e.s, Crystal Fraser et Sara Komarnisky ont voulu montrer que la réconciliation se pratiquait de multiples façons et à différentes échelles.

Aujourd’hui, j’aimerais revenir sur l’expérience pédagogique que j’ai vécue lorsque nous avons parlé de cette liste en classe et expliquer en quoi elle est un outil extrêmement utile pour discuter de la réconciliation avec les étudiant.e.s – et ce, pas uniquement dans les cours d’histoire(s) autochtone(s).

Chronique éditoriale 3. L’histoire engagée comme lutte contre l’invisibilisation

Par Christine Chevalier-Caron, candidate au doctorat en histoire à l’UQAM, et membre du comité éditorial d’HistoireEngagée.ca, et Pascal Scallon-Chouinard, membre du comité éditorial d’HistoireEngagée.ca

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Crédit : Daniel Chodusov (Flickr).

Avec la nouvelle année déjà bien amorcée, l’occasion est belle de proposer à nos lecteurs et à nos lectrices une troisième chronique éditoriale et une rétrospective des publications des derniers mois à HistoireEngagee.ca.

Dans un article paru récemment sur le site Affaires universitaires, l’historien Thomas Peace rappelait que le site ActiveHistory.ca, le « grand frère » anglophone d’HistoireEngagee.ca, avait été lancé « à une époque où on avait visiblement grand besoin de l’avis des spécialistes de l’histoire publique, mais qu’on les consultait rarement. » Hors de l’enceinte universitaire, l’histoire peut en effet s’avérer un formidable outil d’analyse et de compréhension des réalités sociales, culturelles, économiques et politiques contemporaines. Approcher les débats et les enjeux actuels avec une perspective historique permet bien souvent de s’offrir le recul nécessaire à leur compréhension et à leur contextualisation.

Chronique éditoriale 2. De l’importance d’une histoire engagée et accessible

Par Mathieu Arsenault, membre du comité éditorial

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Extreme growing environment. Musée Gardiner (Toronto), par Neil et Carolyn Turnbull, 2015. Crédit : Mathieu Arsenault 2017

HistoireEngagee.ca souhaite profiter de la rentrée pour offrir sa seconde rubrique éditoriale. L’éditorial a pour but d’offrir des repères aux lectrices et aux lecteurs; l’éditorialiste, quant à lui, informe sur l’état des publications, sur les liens de celles-ci avec l’actualité, puis en propose une synthèse. Afin d’adapter cette formule au format d’HistoireEngagee.ca, nous souhaitons offrir des éditoriaux récapitulatifs qui seront publiés à trois occasions durant l’année.

En amorçant cet éditorial ponctuant la fin de la période des vacances estivales, force est d’admettre que l’été ne fut pas de tout repos et que l’actualité récente annonce un automne tout aussi mouvementé. Pourtant la belle saison devait donner le coup de départ d’une année de festivités et de célébrations sous l’enseigne – entre autres choses – de Canada150 et du 375e anniversaire de Montréal. Certains souligneront assurément un succès tous azimuts, adoptant avec assurance la rhétorique à la mode qui n’a pas peur de l’enflure verbale lorsqu’il est question de célébrer un autre tremendous success. Dans les deniers mois plus que jamais, le travail de notre équipe éditoriale et de nos généreux collaborateurs, ainsi que l’intérêt grandissant de nos lecteurs, ont démontré l’importance de l’histoire engagée au quotidien. Arrimant le passé avec les enjeux de notre temps, HistoireEngagee.ca contribue plus que jamais à renforcer l’esprit critique ; que ce soit face aux appels à célébrer dans une insouciante béatitude, ou devant les incitations à se camper dans des positions aussi tranchées que démagogiques. Le grand nombre de publications des derniers mois en est la preuve et témoigne d’un rejet envers le nouveau relativisme vulgairement présenté comme des « faits alternatifs ». Retour sur nos plus récentes publications.

Écrire l’Histoire collectivement, sur Wikipédia, avec les edit-a-thons

Par Anne-Valérie Zuber, étudiante en Master Études Européennes à l’Université de Fribourg

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Assistance à ArtAndFeminism Love Machine, 4 mars 2017. Crédit : Rama (Wikimedia Commons).

Dans une récente entrevue, l’essayiste Mona Chollet affirme qu’« internet rend concret le fait que l’on pense forcément tous ensemble »[1]. Quelle plateforme vérifie cette idée mieux que Wikipédia? Bien que généralement abordée avec précaution dans les milieux académiques, l’encyclopédie est un support de réflexion pertinent pour qui s’intéresse à l’historiographie. C’est du moins ce que j’ai constaté en m’intéressant aux edit-a-thons. Contraction d’« édition » et de « marathon », ce sont des évènements pendant lesquels des personnes se réunissent pour réfléchir et travailler sur des contenus numériques. Ces rencontres s’inscrivent dans l’esprit « open source » de plateformes telles que Wikipédia dont le moto est l’accessibilité, en tout cas dans les principes. Après avoir appris l’existence d’edit-a-thons thématisant spécifiquement l’absence, voire l’invisibilisation, des femmes sur l’encyclopédie en ligne, je me suis retrouvée parachutée dans l’univers « wikipédien » à Paris n’ayant pourtant  jamais participé à un édit-à-thon auparavant et ne connaissant pas les mécanismes d’édition collaborative sur l’encyclopédie. Je propose dans cette recension un tour d’horizon des questions que soulèvent les organisateurs et organisatrices des edit-a-thons – des problématiques qui, je pense, entrent parfaitement en résonance avec les questionnements féministes sur l’historiographie.

Chronique éditoriale 1. Les formes de l’histoire engagée

Par Bernard Ducharme, membre du comité éditorial

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HistoireEngagee.ca souhaite profiter de ce début d’année 2017 pour inaugurer une nouvelle rubrique éditoriale. L’éditorial a pour but d’offrir des repères aux lectrices et aux lecteurs; l’éditorialiste, quant à lui, informe sur l’état des publications, sur les liens de celles-ci avec l’actualité, puis en propose une synthèse. Afin d’adapter cette formule au format d’HistoireEngagee.ca, nous souhaitons offrir des éditoriaux récapitulatifs qui seront publiés à trois occasions durant l’année.

Ce n’est pas une mince tâche pour moi que de me commettre pour cette première. En effet, l’année 2016, en général, et l’automne en particulier, ont été des périodes fastes pour HistoireEngagee.ca : notre rythme de publication n’a jamais ralenti et c’est d’une vingtaine de publications qu’il me faut aujourd’hui rendre compte. Ce bon rythme de publication s’explique par plusieurs facteurs. En premier lieu, HistoireEngagee.ca a, au cours de la dernière année, partiellement renouvelé son comité de rédaction, combinant le sang neuf et l’expérience. Elle a également lancé, le 8 février 2016, une section dédiée à notre équipe de collaborateurs et de collaboratrices réguliers et régulières, qui a récemment connu une nouvelle addition en la personne d’Adèle Clapperton-Richard dont nous reparlerons bientôt. Cela a contribué à fournir de nombreux textes, tandis que nos membres les plus expérimentés ont pu faire en sorte que les procédures d’organisation se maintiennent. Un second motif du succès de cet automne est la formule des dossiers thématiques, qui existait auparavant, mais qui a été employée plus systématiquement au cours de l’année qui vient de s’écouler. Par le biais d’appels à contributions, nous sommes parvenus à obtenir une série de textes sur des thèmes communs. Ces dossiers sont souvent pilotés à la fois par des membres internes et externes à notre équipe régulière, ce qui contribue à diversifier nos compétences et à enrichir notre capacité à gérer les textes reçus. Les dossiers d’HistoireEngagee.ca demeurant toujours ouverts, il n’est pas exclu que nous ajoutions des textes à ces dossiers, et ce, même si l’appel à contributions d’origine est dépassé.

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