‘A woman’s home is not her castle’ : chronique d’une iconographie féministe transnationale

Publié le 3 mai 2024

Par Camille Faucher, candidate à la maîtrise à l’Université Laval

Depuis quelques années, le concept de charge mentale revient souvent dans l’actualité pour évoquer un aspect du travail domestique assumé par les femmes et longtemps ignoré[1]. Les débats entourant le travail domestique ne sont pourtant pas nouveaux. Dans les années 1970, plusieurs féministes proclament que « toutes les femmes sont d’abord ménagères » en soutenant qu’il y a, dans ce travail et son exploitation, un dénominateur commun qui les unit[2]. Certaines militantes, à la suite d’une réflexion plus poussée, revendiquent un salaire au travail ménager. Dans son texte phare Wages Against Housework paru en 1975, la militante féministe italienne Silvia Frederici soutient que le salaire constitue un moyen efficace de rendre le travail ménager visible, en plus de servir de levier aux revendications des ménagères[3]. Cette récrimination naît notamment de l’analyse que font Mariarosa Dalla Costa et Selma James, militantes féministes et théoriciennes, du travail ménager « […] qui consiste à fournir à la société des gens qui peuvent fonctionner jour après jour »[4]. Développant une critique marxiste, celles-ci affirment que ce travail fournit à l’économie capitaliste des individus « prêts à l’emploi » sans que les patrons ni l’État en assument les coûts[5].

D’abord formulée en Italie, cette théorie circule ensuite, entre autres, en France, en Belgique, en Suisse, en Angleterre, aux États-Unis et au Canada. Étant diffusée à l’intérieur comme au-delà de plusieurs frontières nationales, cette revendication se prête bien à une analyse transnationale. Des féministes y adhèrent aussi bien en Europe qu’en Amérique, créant une communauté fondée sur le partage d’une même logique épistémique[6]. Au cours des années 1970, cette revendication a également donné lieu à de nombreuses publications[7], dont certaines iconographiques. Nous proposons donc ici un survol de cette production iconographique afin d’étudier la manière dont ce courant féministe a mis en image l’une de ses revendications phares et comment les représentations graphiques du salaire au travail ménager circulent entre l’Europe et l’Amérique du Nord.

Dès les luttes menées par les suffragettes au début du XXe siècle, l’art et l’iconographie occupent une place importante dans les moyens d’action des mouvements des femmes[8]. Les affiches, les caricatures ou les illustrations offrent une plus grande portée à leurs revendications en les rendant accessibles à un large public[9]. La lutte pour un salaire au travail ménager semble aussi s’inscrire dans cette tradition de production iconographique. Il est toutefois important de spécifier que le matériel iconographique produit par les deux groupes présente des caractéristiques esthétiques ou techniques très différentes l’une de l’autre.[1] [2]  Par exemple, l’iconographie produite par les suffragettes présente souvent un message fort sur fond monochrome, évoquant ainsi les pancartes utilisées lors de manifestations. Lorsque des personnages sont représentés, ils le sont de façon beaucoup plus réaliste que ceux des années 1960 et 1970. Évidemment, la production d’images est influencée par les courants artistiques propres aux périodes au cours desquelles les deux mouvements s’articulent.

Le salaire au travail ménager mis en image

Les archives iconographiques sur la revendication d’un salaire au travail ménager sont abondantes et proviennent de nombreux pays. Toutefois, leur disponibilité en ligne est inégale. Si de nombreuses archives produites au Québec, au Canada et aux États-Unis sont disponibles sur le web, les archives européennes sont moins facilement traçables. Certains lots ne sont que partiellement accessibles en ligne, comme les quelques affiches trouvées sur le site des Archives du Mouvement de libération des femmes de Genève. Cette limite des sources européennes est cependant compensée par la reproduction de nombreuses images dans les publications traitant de la lutte du salaire au travail ménager.

Quatre espaces nationaux, quatre images….

Pour la présente chronique, nous avons choisi quatre documents iconographiques. Il s’agit d’illustrations produites par le New York Wages for Housework Committee, le See Red Women’s Workshop de Londres, le Toronto Wages for Housework Committee et la revue Québécoises deboutte !.

Nous avons d’abord choisi ces images en fonction des espaces nationaux où elles ont été produites, de manière à offrir un aperçu des illustrations créées en Europe et en Amérique du Nord. Les productions italiennes disponibles, par exemple, comprennent souvent beaucoup de texte et nous avons décidé de les écarter pour éviter de possibles erreurs d’interprétation avec l’utilisation d’outils de traduction. Les images ont aussi été sélectionnées selon leurs représentations graphiques de la revendication du salaire au travail ménager.

L’illustration britannique du See Red Women’s Workshop[10] a été retenue parce qu’elle démontre de manière frappante l’apport des ménagères au capitalisme, une dimension alors centrale de l’argumentaire féministe[11]. On y voit des personnages en file, sans visage, sortir d’une usine pour se diriger vers un convoyeur à bande derrière lequel se trouvent quatre ménagères en tablier qui prennent soin d’eux de manière non rémunérée. Les gestes posés par celles-ci rappellent le travail en chaîne des usines. Elles effectuent des tâches distinctes comme le réconfort et la préparation de boîtes à lunch. Une fois réconfortés et munis de nourriture, les personnages retournent vers l’usine comme ils en sont sortis. Cette affiche reprend la théorie féministe marxiste tout en la vulgarisant. En effet, on y voit que le travail ménager permet aux ouvriers d’être aptes au travail, mais surtout qu’il permet à la société de fonctionner de manière efficiente.

Ces idées circulent aussi de l’autre côté de l’Atlantique, plus précisément parmi les féministes anglophones du Québec liées au Montreal Power of Women Collective[12] et parmi certains groupes féministes francophones. En témoigne la caricature publiée en 1971 dans le journal féministe Québécoises deboutte ![13] qui accompagne un article sur le salaire au travail ménager. Celle-ci représente une journée dans la vie d’une ménagère exténuée par une série de tâches exécutées les unes après les autres, du lever du jour jusqu’à la tombée de la nuit. Non seulement les ménagères effectuent du travail invisible, mais il demande plus de temps qu’un emploi reconnu.

Bande dessinée « P’pa travaille m’man travaille pas… » (Montréal), 1971, Québécoises deboutte !, Collections de BAnQ,

L’apport du travail des ménagères à la société capitaliste est exploré de manière encore plus explicite dans l’illustration du Toronto Wages for Housework Committee[14], produite pour un feuillet explicatif. On y voit une femme faisant le lavage et le repassage d’une main et s’occupant de son enfant avec l’une de ses jambes, tout en soutenant avec son autre bras cinq visages représentant les policiers, les enfants, les politiciens, les maris et les patrons ; il ne lui reste alors qu’une jambe pour se tenir debout. Cette image représente clairement que les ménagères permettent de soutenir la société, voire d’en constituer la base ?

« Wages for Housework » (Toronto), circa 1975, Toronto Wages for Housework Committee, Rise Up, Collection Wages for Housework,

Des groupes féministes états-uniens défendent eux aussi l’analyse féministe marxiste du travail ménager ainsi que la nécessité de sa rémunération. C’est notamment le cas du New York Wages for Housework Committee fondé en 1975 par Frederici pour promouvoir la cause par différents moyens comme la production d’images ou l’organisation de conférences[15]. L’illustration[16] que nous avons choisie montre une construction de pierres rappelant un château dans lequel se trouvent sept cases, séparées par des barreaux de prison, quireprésentent chacune une femme exécutant une tâche ménagère différente. Le message est fort : si les ménagères sont les « reines du foyer », elles y sont avant tout prisonnières d’un travail incessant.

« A Woman’s Home is not her castle » (New-York), circa 1974, New York Wages for Housework Committee, Archives Silvia Frederici dans Toupin, Louise. Le salaire au travail ménager : Chronique d’une lutte féministe internationale (1972-1977). Montréal : Éditions du Remue-Ménage, 2014.

En somme, les quatre images témoignent de la circulation d’une théorisation féministe du travail ménager et de sa principale revendication. L’utilisation et la production iconographique font partie intégrante des moyens employés par les groupes contestataires afin de se créer une identité propre permettant de se faire connaître, mais aussi de se reconnaître[17]. Les symboles clairs présentés dans les images permettent de provoquer une réflexion auprès du public[18]. Les supports visuels jouent sur les sentiments et les émotions de celleux qui les consomment, permettant un certain attachement sentimental à une cause. Par conséquent, le caractère accessible et percutant des images favorise la sympathie du public envers un groupe militant[19].

Dans les quatre illustrations, les tâches effectuées sont toujours nombreuses et semblent ne jamais se terminer. La force des archives iconographiques réside dans leur capacité à faire ressentir diverses émotions. Ainsi, le simple fait d’illustrerun enchaînement sans fin de tâches donne l’impression d’être essoufflé.e et fatigué.e. 

L’importance du mot juste

L’analyse des mots ou des slogans qui accompagnent les images révèle qu’eux aussi sont choisis pour susciter des réactions auprès du public. Par exemple, le sentiment d’essoufflement que la bande dessinée québécoise dégage[20] est renforcé par une bulle faisant dire à la ménagère exténuée « 16 heures par jour pi pas payée en plus de ça… ». Quant à lui, le titre « P’pa travaille m’man travaille pas… » montre que, ironiquement, le travail ménager demeure non reconnu. Même constat pour l’illustration new-yorkaise, chapeautée d’un titre affirmant que « A woman’s house is not her castle. It’s her workplace. But a workplace we pay rent for » et accompagnée du slogan « Wages for housework »[21]. En quelques mots, l’illustratrice fait passer quatre messages : les ménagères travaillent dans un lieu pour lequel elles doivent payer un loyer, ne reçoivent pourtant pas de salaire et il en résulte donc une forme d’exploitation. Le titre du See Red Women’s Workshop, « Capitalism also depends on domestic labour »[22], reprend lui aussi l’idée d’un capitalisme dépendant du travail ménager.

Les archives présentées témoignent de l’importance accordée par les féministes à la mise en images de leur revendication d’un salaire au travail ménager ainsi que leur capacité à rendre accessible, aux femmes des classes populaires, une théorie relativement complexe. Elles démontrent également la capacité de ces féministes à faire circuler cette revendication par-delà les frontières. Toutefois, les zones géographiques influencent la façon dont la lutte s’articule. Par exemple, au Québec, les tensions linguistiques ont un impact sur la diffusion de la théorie, alors que les féministes noires américaines et anglaises mettent en lumière leur rapport spécifique au travail ménager, qui diffère de celui des femmes blanches[23]. De nombreuses pistes restent à explorer en ce qui concerne l’iconographie féministe des années 1970. Il serait pertinent, entre autres, d’analyser la manière dont cette production iconographique a permis la diffusion du travail de nombreuses femmes artistes à une époque où ces dernières luttent pour une plus grande visibilité et l’égalité des sexes dans le milieu artistique, jusqu’alors dominé par les hommes et les normes patriarcales[24].

Bibliographie

« A Woman’s Home is not her castle » (New-York), circa 1974, New York Wages for Housework Committee, Archives Silvia Frederici dans Toupin, Louise. Le salaire au travail ménager : Chronique d’une lutte féministe internationale (1972-1977). Montréal : Éditions du Remue-Ménage, 2014.

Bande dessinée « P’pa travail m’man travail pas… » (Montréal), 1971, Québécoises deboutte !, Collections de BAnQ, https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/3132662.

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[1] Cécile Neuville, « Attention! Femmes en surcharge mentale », Cerveau & Psycho, 97 (2018) : 50. https://beyond-coaching.eu/wp-content/uploads/2019/02/Attention-Femmes-en-surcharge-mentale.pdf.

[2] Louise Toupin, Le salaire au travail ménager : Chronique d’une lutte féministe internationale (1972-1977) (Montréal : Éditions du Remue-Ménage, 2014), 40.

[3] Camille Robert, « Le salaire au travail ménager : Réflexion critique sur une lutte oubliée », Possibles, 38, 1 (2014) : 19.    

[4] Louise Toupin, « Le salaire au travail ménager, 1972-1977 : retour sur un courant féministe évanoui », Recherches féministes, 29, 1 (2016) : 182. https://www-erudit-org.acces.bibl.ulaval.ca/fr/revues/rf/2016-v29-n1-rf02540/1036677ar/.

[5] Silvia Federici, Hélène Windish et Maud Simonet, « Du « salaire au travail ménager » à la politique des communs », Travail, genre et société, 2, 46 (2021) : 179.

[6] Patricia Clavin, « Defining Transnationalism », Contemporary European History, 14, 4 (2005): 427. https://www-jstor-org.acces.bibl.ulaval.ca/stable/pdf/20081278.pdf?refreqid=fastly-default%3A593e0ee54b6b1fd2e741fe57332ee2e6&ab_segments=&origin=&initiator=&acceptTC=1,

[7] Camille Robert, « « Toutes les femmes sont d’abord ménagères » : discours et mobilisations des féministes québécoises autour du travail ménager (1968-1985) » (Mémoire de M.A., Université du Québec à Montréal, 2017), 2.

[8] Miranda Garrett et Zoë Thomas, Suffrage and the Arts. Visual Culture, Politics and Enterprise, (Londres : Bloomsbury Visual Arts, 2019), 281 p.

[9] Miranda Garrett et Zoë Thomas, Suffrage and the Arts

[10] « Capitalism also depends on domestic labour » (Londres), s.d., See Red Women’s Workshop, LSE Digital Library, The Women’s Library Poster Collection, https://lse-atom.arkivum.net/uklse-dl1bp010020010021-uklse-dl1-bp01-002-001-0021-0001-pdf.

[11] De 1974 à 1990, le See Red Women’s Workshop avait pour mission de créer des affiches de propagande reflétant les positions du British women’s movement. Careless, « “A Company that Runs on Tummy Waters” », 474.

[12]Toupin, « Le salaire au travail ménager », 15.

[13] Bande dessinée « P’pa travaille m’man travaille pas… » (Montréal), 1971, Québécoises deboutte !, Collections de BAnQ, https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/3132662.

[14] « Wages for Housework » (Toronto), circa 1975, Toronto Wages for Housework Committee, Rise Up, Collection Wages for Housework, https://riseupfeministarchive.ca/activism/organizations/wages-for-housework/wagesforhousework-pamphlet-nodate-ocr/.

[15] Sinead Petrasek, « The Toronto Wages for Housework Committee: a contribution to the critique of society and space », Gender, Place & Culture, 0 (2023): 6. https://www-tandfonline-com.acces.bibl.ulaval.ca/doi/epdf/10.1080/0966369X.2023.2263915?needAccess=true.

[16] « A Woman’s Home is not her castle » (New-York), circa 1974, New York Wages for Housework Committee, Archives Silvia Frederici dans Toupin, Louise. Le salaire au travail ménager : Chronique d’une lutte féministe internationale (1972-1977). Montréal : Éditions du Remue-Ménage, 2014.

[17] Alexandre Dézé, « Pour une iconographie de la contestation », Culture et conflits, 91-92 (2013) : 26.

[18] Dézé, « Pour une iconographie », 26.

[19] Dézé, « Pour une iconographie », 26.

[20] Bande dessinée « P’pa travaille m’man travaille pas… », Québécoises deboutte !.

[21] New York Wages for Housework,  « A Woman’s Home is Not Her Castle ».

[22] See Red Womens Workshop, « Capitalism Also Depends On Domestic Labour ».

[23] Toupin, Le salaire au travail ménager.

[24] Julia Tissot, « Féminisme spirituel dans les arts visuels : Réappropriation des pratiques et symboles cultuels dans les œuvres de Mary Beth Edelson entre 1972 et 1981 » (Mémoire de M.A., Université Grenoble Alpes, 2021), 15.