Olivier Côté
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Dans un article paru dans le Bulletin de la Société historique du Canada, intitulé « Des chiffres et des lettres (ces dernières sont le M, A, P, H et D) » (vol. 35, no2), Jean-François Lozier s’inquiétait du sort de tous ces nouveaux détenteurs d’une maîtrise et d’un doctorat en histoire – il en dénombrait 423 à la maîtrise et 81 au doctorat pour la seule année 2005 — qui étaient à la recherche d’un emploi. Et pour cause : il constatait que le nombre d’étudiants de deuxième et troisième cycles en histoire était en constante augmentation, cela malgré une légère diminution pendant la deuxième moitié des années 1990. Cela, c’est sans compter sur le fait que plus de la moitié des étudiants au doctorat n’avaient toujours pas complété leur formation après 10 ans, ce qui laisse présumer un nombre élevé d’abandons et de doctorants en histoire sur le marché du travail. Du même souffle, Lozier faisait état de son impossibilité à colliger des statistiques sur le taux d’emploi des détenteurs d’une maîtrise et d’un doctorat. Je me propose ici de faire œuvre utile en faisant la recension des statistiques en matière d’emploi colligées par une variété d’agences gouvernementales.