Là où le présent rencontre le passé - ISSN 2562-7716

Catégorie : Société historique du Canada

Lettre de la Société historique du Canada adressée au ministre Fortin au sujet des coupures à la BANQ

Par Adele Perry, présidente de la Société historique du Canada

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Cher ministre Fortin,

Je vous écris au nom de la Société historique du Canada pour faire écho aux préoccupations de l’Institut d’histoire de l’Amérique française [IHAF] concernant les changements au budget de la Bibliothèque et Archives nationales du Québec [BAnQ]. Vous aurez reçu une lettre de Martin Pâquet et Karine Hébert, président et vice-présidente de l’IHAF, détaillant leurs préoccupations majeures suite au rapport sur les nouvelles contraintes budgétaires à BAnQ, publié dans Le Devoir le 9 juin 2017.

La SHC est un organisme bilingue à but non lucratif qui se consacre à la promotion de l’étude et de la communication de l’histoire au Canada. Avec près d’un millier de membres, nous sommes la plus grande organisation de ce genre et l’une des plus grandes organisations savantes au pays. Le travail de nos membres dépend d’un financement et d’une dotation en personnel adéquats ainsi que du maintien des services d’archives et de bibliothèques, et nous apprenons avec une certaine inquiétude les nouvelles contraintes budgétaires de BAnQ. Le Devoir et la Gazette de Montréal rapportent qu’une lettre ayant fait l’objet d’une fuite indique que BAnQ éliminera 40 postes au cours des six prochains mois. Ce serait la quatrième vague de licenciements à BAnQ au cours de la dernière décennie.

Proposition visant à améliorer les perspectives de carrière des diplômés en histoire au-delà du milieu universitaire

Par Robert Talbot, pour la Société historique du Canada

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Vu de l’extérieur, le lien entre un diplôme en histoire et un emploi non universitaire rattaché à l’histoire est loin d’être évident. À titre d’instructeurs en Histoire qui tirent profit financièrement et intellectuellement des milliers d’étudiants qui assistent et participent à nos cours chaque année, il nous incombe de rendre le lien entre un diplôme en histoire et les emplois connexes à l’histoire plus évident pour les étudiants, les employeurs et le public en général.

L’étude et la pratique de l’Histoire doivent s’appuyer sur leurs propres mérites. Développer une compréhension plus nuancée et critique du passé est fondamental pour cultiver une citoyenneté informée, encourager un engagement critique envers la société et pour exprimer la vérité à ceux qui sont au pouvoir. De plus en plus, notre métier se fait dans un contexte idéologique qui tend à privilégier les affaires et les résultats économiques avant tout. Les administrateurs, les étudiants et même les parents demandent maintenant aux historiens de répondre aux inquiétudes entourant les carrières de récents diplômés en histoire.

On peut aisément comprendre ces préoccupations. Par exemple, selon le plus récent sondage mené auprès de diplômés des universités de l’Ontario, quelque 46 pour cent des diplômés en sciences humaines de la province de 2012 ont réussi à trouver du travail à temps plein qui soit « quelque peu apparenté » ou « étroitement lié » aux compétences qu’ils avaient développées à l’université avant 2014-2015. Parmi les diplômés en sciences humaines qui travaillaient, seulement 0,2 pour cent avaient trouvé du travail à titre de professeurs ou chargés de cours dans une université[1]. De toute évidence, nos étudiants doivent regarder ailleurs que dans le milieu universitaire afin d’identifier les possibilités de carrière qui correspondent à leurs intérêts et compétences, mais encore là, les perspectives sont incertaines.

Lettre à la première ministre de la Pologne pour souligner l’opposition de la Société historique du Canada à la nouvelle loi qui prévoit des sanctions rigoureuses contre les historiens ou tout individu qui se réfèrent aux camps de la mort polonais

Joan Sangster, présidente de la Société historique du Canada[1]

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« The Sleep of Reason » (2011), photographie d’August Brill (Flickr).

Ottawa, le 6 décembre 2016

La Chancellerie de la Première ministre
Première ministre Beata Szydlo
00-583Varsovie
Al. Ujazdowskie 1/3

En août 2016, le cabinet polonais a approuvé une loi qui prévoit des sanctions pénales rigoureuses (allant jusqu’à trois ans d’emprisonnement) pour les historiens ou les membres du public qui se réfèrent aux « camps de la mort polonais » ou aux
« camps de concentration polonais ». La tentative du gouvernement polonais de réglementer la parole et la pensée en criminalisant l’interprétation historique qu’elle considère problématique, viole les principes clés de la liberté académique qui sont des libertés civiles fondamentales dans les pays démocratiques. En tant qu’historiens, nous sommes profondément préoccupés par la possibilité que nos homologues polonais puissent faire face à des représailles découlant de leurs recherches sur l’histoire polonaise durant l’occupation nazie, l’histoire de l’antisémitisme en Pologne et l’expérience juive au moment de l’Holocauste en Pologne.

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