À propos du livre de Denis Goulet, Chronologie de l’histoire de l’obstétrique-gynécologie au Québec. [1]
Par Andrée Rivard, chargée de cours à l’Université du Québec à Trois-Rivières, chercheuse associée à la Chaire Claire-Bonenfant – Femmes, Savoirs et Sociétés
Le titre de ce texte reprend à quelques mots près celui d’un ouvrage de l’imparable Micheline Dumont, pionnière de l’histoire des femmes au Québec.[2] Il m’arrive de retourner à ses écrits lorsque j’ai besoin d’inspiration et quand je veux retrouver du courage pour, comme elle, continuer à « faire » l’histoire des femmes et la mettre en valeur dans un contexte qu’il m’arrive de trouver désespérant.
Cette réflexion est destinée à montrer, par un exemple représentatif, la persistance de la vision masculine du monde en histoire et à en souligner les effets sur la profession historienne et la société.
Présentation
L’ouvrage dont il est question dans cette note critique est celui de Denis Goulet, Chronologie de l’histoire de l’obstétrique-gynécologie au Québec, publié en 2017 par l’Association des obstétriciens et gynécologues du Québec (AOGQ) pour souligner ses 50 ans. Goulet était alors professeur associé et chargé d’enseignement à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal et professeur associé au département d’histoire de l’UQAM. Il a à son actif un nombre impressionnant de travaux relatifs à l’histoire de la médecine dont plusieurs livres portant sur l’histoire des hôpitaux, des facultés de médecine, des spécialités médicales et autres sujets connexes.