De quoi l’Iran est-il le nom?

Publié le 30 mai 2018

Par Raphaël Weyland, candidat au doctorat en histoire à l’Université de Montréal

« Dans une inscription accompagnant un bas-relief monumental gravé à même les falaises de Naqsh-e Rostam, le roi Ardachir Ier se déclare ainsi Roi des Rois des Iraniens »

 

La dénomination d’un pays est le résultat d’enjeux et de débats historiques souvent intenses. Un nom désigne en effet les frontières physiques et symboliques d’une communauté, sa manière de se représenter son passé et ses aspirations. Entre tenants d’un nom colonial, appliqué par les conquérants, par une majorité ou par des voisins mal intentionnés, les disputes peuvent être acerbes. Entre Saint-Pétersbourg et Petrograd, Allemagne et Deutschland, Bombay et Mumbaï, les différences ne sont pas que sémantiques. Ainsi en est-il des termes « Iran » et « Perse », objet de querelles politiques depuis l’Antiquité et ramenées à l’avant-plan par une émission de télévision française le 7 avril 2018.

Ce soir-là, l’émission On n’est pas couché recevait Bernard-Henri Lévy. Venu présenter un livre d’analyse géopolitique basé sur un voyage récent au Kurdistan irakien, M. Lévy mit à profit son passage à la télévision publique pour révéler ce qui était apparemment un secret bien gardé : en 1935, un pays du Moyen-Orient que les officines diplomatiques occidentales nommaient jusque-là la Perse avait réclamé, sous la pression du gouvernement nazi, d’être désormais appelé Iran – un terme renvoyant aux Aryens[1]. Non contents d’avoir eu des accointances troubles avec l’Allemagne hitlérienne, le pays et ses élites auraient persévéré dans leur nazisme en conservant ce nom depuis 1935. Survenant dans un contexte de négociations internationales sur le développement nucléaire civil iranien, cette intervention envoyait un message clair : un pays refusant de se dénazifier n’est pas digne de confiance[2].

Ce coup d’éclat médiatique à saveur conspirationniste s’avère pourtant mal fondé. Comme l’ont fait remarquer plusieurs spécialistes, le changement de 1935 ne concerne que les ambassades occidentales, les Iraniens ne s’étant jamais nommés eux-mêmes Persans. Il ne peut d’autre part se comprendre dans le cadre étroit et orienté d’un quelconque partage du monde avec le régime nazi. Le nom donné au territoire dirigé aujourd’hui par la République islamique d’Iran – Perse ou Iran – est en effet un enjeu historique complexe et remontant à plus de quinze siècles. Fortement imprégné de luttes dynastiques et identitaires, il est devenu au XXe siècle l’un des symboles de l’aspiration des Iraniens à l’indépendance économique et politique. Nous nous proposons donc d’en faire apparaître les tenants et aboutissants en revenant brièvement sur ce long combat.

Des Parsa à l’Eranšahr

 

Les termes « Perse » et « Iran » coexistent depuis au moins 1800 ans. Ils ont parfois servi à définir le même concept, mais pour des personnes différentes. Ils ont aussi parfois décrit des réalités différentes. Ils ont d’autre part acquis avec les siècles des connotations variées.

L’origine du terme « Perse » est à chercher dans l’ancien persan, version antique de la langue utilisée aujourd’hui en Iran. Ce nom désignait au Ier millénaire avant J.-C. un peuple, les Parsa, et le territoire qu’il occupait dans le sud-ouest de l’Iran actuel (région de Chiraz). Il fut utilisé sous des formes dérivées pour définir les empires créés à partir de cette région par plusieurs cultures de l’Antiquité. Dans la Bible, l’Empire achéménide (550-330 av. J.-C.) est ainsi appelé Paras[3]. Les textes musulmans utilisent quant à eux à partir de la même origine le terme d’Al-Faris, qui donne aujourd’hui le nom de « Fars »[4].

Le terme de « Perse » vient cependant de la tradition gréco-romaine. Originaire de cette région de Parsa, la dynastie des Achéménides s’attaqua aux cités grecques en 490 et en 480-479, frappant pour longtemps l’imaginaire de leurs habitants. Les auteurs grecs du Ve siècle utilisèrent donc la forme grécisée de persai pour décrire l’empire entier[5]. D’autres termes pouvaient cependant servir à définir les peuples cohabitant dans l’empire et notamment dans le territoire qui est aujourd’hui celui de l’Iran, comme Mèdes ou Ariens.

Descriptif au Ve siècle, le terme se teinte cependant dès le siècle suivant d’une nuance péjorative. Les Perses deviennent alors les représentants de la tyrannie, de la mollesse et de la corruption morale, une image que l’influence profonde des auteurs classiques dans l’éducation des élites européennes jusqu’au XXe siècle a contribué à enraciner[6]. C’est ainsi parce qu’ils sont originaires d’une contrée synonyme de despotisme et d’indolence que les critiques portées contre la France du XVIIIe siècle par les personnages des Lettres persanes de Montesquieu sont aussi mordantes.

Le terme « Iran » n’apparaît pour sa part que bien plus tard dans nos sources. Sa première attestation date en effet de la première moitié du IIIe siècle après J.-C. Dans une inscription accompagnant un bas-relief monumental gravé à même les falaises de Naqsh-e Rostam, le roi Ardachir Ier se déclare ainsi Roi des Rois des Iraniens (šahan šah i eran)[7]. Ses successeurs de la dynastie sassanide (224-651) conservèrent ce titre, tout en précisant que leur territoire s’appelait le royaume d’Iran (eranšahr). Bien qu’il n’apparaisse pas sous cette forme auparavant, ce nom renvoie à une réalité bien plus ancienne[8]. Il dérive en effet d’un peuple s’étant installé du Caucase à l’Inde dans la seconde moitié du second millénaire avant J.-C. et se nommant lui-même dans ses textes « Aryen »[9]. Peuple historique et attesté, ces Aryens vont cependant devenir dans l’Europe du XIXe siècle l’enjeu de débats biologiques, ethnographiques et linguistiques intenses. Leur langue s’inscrit en effet dans le groupe des langues indo-européennes dont elle constitue l’une des branches, à l’image des langues celtiques, germaniques ou latines. Cette parenté linguistique a mené certains chercheurs du XIXe siècle à supposer l’existence d’un ancien peuple s’étant progressivement installé de l’Irlande à l’Inde et dont la survie et le développement seraient liés à une supériorité raciale[10]. Parmi de nombreuses hypothèses sur l’origine de ce peuple supérieur, des travaux de Ludwig Geiger et Karl Penka publiés entre 1871 et 1893 la proposèrent en Allemagne, thèse reprise par les milieux nationalistes allemands de l’époque et inspirant une partie de l’idéologie raciale du régime nazi. Les Aryens d’Ardachir et les Aryens d’Hitler ne sont donc que des homonymes.

Pour autant, le titre choisi par Ardachir et les Sassanides n’a rien d’anodin. Dès les Achéménides et le VIe siècle avant J.-C., les rois d’Iran s’étaient présentés comme des membres du peuple aryen. En reprenant cette forme traditionnelle, les Sassanides, usurpateurs en quête de légitimité, insistent sur leur parenté symbolique avec les Achéménides[11]. Ils vont cependant plus loin en présentant leur territoire entier comme appartenant à ces Aryens. Il s’agit de la marque de leur alliance avec le clergé zoroastrien, religion traditionnelle se réclamant des Aryens[12].

Lié à une dynastie et au clergé qui la soutenait, le terme « Iran » suivit leur destin et fut balayé par la conquête arabe de 651. La diffusion de l’arabe contribua à populariser l’expression d’Al-Faris dans le territoire de l’ancien eranšahr lui-même. Dans les milieux zoroastriens et parmi les élites qui, même islamisées, s’opposaient au pouvoir arabe, le terme acquit cependant une teinte nouvelle de résistance. Le Denkart, recueil religieux zoroastrien du Xe siècle, ou le Shahnameh, poème épique du XIe siècle écrit à la cour d’un prince opposé au pouvoir de Bagdad, choisissent ainsi l’Iran à la Perse. Au XVIe siècle, la dynastie des Safavides, reconstituant pour l’essentiel l’ancien territoire des Sassanides, reprend leur titre de šahan šah i eran et exige de ses voisins Ottomans qu’ils utilisent le terme « Iran » pour désigner leur royaume. Cette dénomination est reprise par les Qadjars qui règnent de 1785 à 1925.

« Perse » et « Iran » sont donc des termes à la longue histoire et aux connotations diverses et changeantes. Utilisé par les conquérants et les étrangers, au mieux exotique et au pire péjoratif dans l’esprit des Européens, le premier est mal considéré par les Iraniens du début du XXe siècle. Ancien symbole d’alliance entre des usurpateurs en quête d’appuis et le clergé zoroastrien, le second a quant à lui perdu sa teinte religieuse pour devenir l’emblème de la résistance puis du nationalisme.

Les traumatismes vécus par les Iraniens dans les premières décennies du XXe siècle ne vont qu’accentuer ces impressions.

L’Iran au XXe siècle : l’obsession de l’indépendance

 

Au cours du XIXe siècle, l’Iran fut balloté au gré du Great Game entre les empires russe et britannique[13]. Vaincu par le premier en 1813 et 1828, par le second en 1841, le pays perd un tiers de sa superficie et se trouve soumis à un régime d’extraterritorialité judiciaire et d’inféodation économique et politique[14]. La seule unité militaire moderne, la Brigade cosaque, est entraînée et équipée par la Russie. Un Britannique, William Knox D’Arcy, obtient l’exclusivité de la prospection pétrolière dans le pays en 1901 en échange de pot-de-vin et fonde l’Anglo-Persian Oil Company (future British Petroleum) en 1908. Les chahs qadjars ne règnent qu’une fois reconnus par Londres et Saint-Pétersbourg. En réaction à une révolte menant à l’instauration d’une monarchie parlementaire en 1905, des soldats russes occupent le nord-ouest du pays alors que Britanniques et Russes se divisent le pays en zones d’influence en 1907. Le nadir est cependant atteint pendant la Première Guerre mondiale. Officiellement neutre, l’Iran est pourtant envahi par les Ottomans, les Russes et les Britanniques[15]. Ruiné par l’occupation, traité comme un vulgaire pion, menacé d’éclatement par le soutien étranger à des minorités diverses, le pays sort de cette guerre à laquelle il n’a pas participé à la fois meurtri et traumatisé.

Les célébrations de Persépolis en 1971

L’éclipse temporaire de la Russie et de la Grande-Bretagne après la guerre permet pourtant aux élites nationalistes de s’emparer du pouvoir. Ils se rassemblent dès 1921 sous la direction de Reza Khan, l’un des rares officiels iraniens de la Brigade cosaque, et détrônent les Qadjars déconsidérés en 1925. Celui-ci met en place une politique de centralisation et de modernisation accélérée et souvent brutale. Il écrase les mouvements indépendantistes, fait du parlement une simple chambre d’enregistrement, lance de grands chantiers d’infrastructures, rachète les concessions occidentales à vil prix (sauf l’Anglo-Persian Company). Pour éviter la mainmise britannique et russe, il cherche à se rapprocher d’autres puissances, envoyant des officiers étudier en France et recevant des missions économiques américaines. C’est dans le cadre de cette politique de bascule qu’il noue des relations étroites avec le régime nazi[16].

Des visites officielles sont ainsi organisées. Reza Chah reçoit le ministre de l’Économie du Reich, Hjalmar Schacht en 1936, ainsi que Baldur von Schirach, dirigeant des Jeunesses hitlériennes, en 1937. Lui-même ne cèle pas son admiration pour la poigne, les mesures centralisatrices et la personnalité d’Adolf Hitler. Les relations politiques sont pourtant instables. L’attaque d’étudiants iraniens à Berlin par des membres de la SA est ainsi l’objet de plaintes régulières du gouvernement du Chah auquel les autorités allemandes ne donnent aucune suite. C’est plutôt dans le domaine économique que les liens les plus étroits se nouent. Les plus grandes compagnies allemandes – IG Farben, Krupp, Siemens – participèrent aux grands projets du Chah, des commandes de machines, d’outils et même d’usines entières furent passées par l’Iran en Allemagne[17]. Ces relations culminent en 1940-1941, alors que le Reich dépasse pour la première fois la Grande-Bretagne comme principal partenaire commercial de l’Iran.

La politique du Chah n’apportant que des résultats matériels insatisfaisants, il s’attache surtout à exalter la grandeur passée de l’Iran. Il prend pour nom dynastique « Pahlavi », du nom de la langue utilisée en Iran avant l’invasion arabe de 651. Il interdit le port du voile et du tchador, symboles de la domination arabe. Il fait ouvrir un musée d’archéologie pour accueillir les objets découverts dans les sites de Persépolis et Chogha Zambil. Surtout, le 21 mars 1935, il réclame aux pays occidentaux que ceux-ci cessent d’appeler son pays par son nom étranger et péjoratif, Perse, pour lui donner son nom devenu symbole du nationalisme, du modernisme et de l’indépendance, Iran.

Le pays porte ce nom depuis, les bouleversements politiques n’ayant rien changé à la fibre nationaliste qui porte ses élites intellectuelles et politiques.

Un orgueil national blessé

 

Évoluant selon les contextes et les intérêts, la dénomination du territoire iranien révèle donc une histoire complexe. La décision de 1935, loin de révéler une alliance entre Allemagne nazie et Iran pahlévi, représente au contraire l’aboutissement d’une politique d’exaltation nationaliste menée dans un cadre de relative indépendance après un siècle d’inféodation. Il s’agit surtout d’une nouvelle phase dans un débat séculaire, aux dimensions identitaires et politiques larges.

Prise dans un contexte politique particulier, elle a depuis été remise en question par divers intellectuels iraniens[18]. Insistant sur le lien entre la grandeur antique du pays et la « Perse » aux yeux des Occidentaux, ils préfèrent ce terme à celui « d’Iran », marquant une rupture volontaire avec les voisins arabes du pays et prêtant le flanc aux critiques d’association au régime nazi. Il s’agit aussi pour certains d’entre eux d’un moyen de critiquer le régime du Chah ou celui de la République islamique.

Dans le contexte politique actuel, il apparaît cependant douteux que les responsables politiques iraniens se soumettent à ces arguments. La quête de l’indépendance nationale et la hantise des influences étrangères demeurent des ressorts essentiels de la société et de la vie politique du pays. De la crise de la nationalisation pétrolière de 1951-1953 aux négociations sur le nucléaire civil actuelles, une prise de position rappelant un tant soit peu l’ère des concessions du XIXe siècle s’attire des critiques impitoyables.

Pour en savoir plus

AMANAT, Abbas, Pivot of the Universe : Nasir Al-Din Shah Qajar and the Iranian Monarchy, 1831-1896, Londres, 1997; RICHARD Yann, L’Iran de 1800 à nos jours, Paris, 2009.

ATABAKI, Touraj, Iran and the First World War : Battleground of the Great Powers, Londres, 2006.

FUSSMAN, Gérard et al., Aryas, Aryens et Iraniens en Asie centrale, Paris, 2005.

HOPKIRK, Peter, Le grand jeu : Officiers et espions en Asie centrale, Bruxelles, 2011.

JENKINS, Jennifer, Iran in the Nazi New Order, 1933-1941, dans Iranian Studies, 49/5 (2016), p. 727-751

LEBEDYNSKY, Iaroslav, Les Indo-Européens. Faits, débats, solutions, Paris, 2009.


[1] À la neuvième minute de son entrevue, M. Lévy résume ainsi ces négociations : « On fera nous (les Nazis) les Aryens de l’ouest, vous (les Iraniens) les Aryens de l’Est ; on va faire une chouette aventure commune et on va dominer le monde ».

[2] En date du 11 mai 2018, cet accord signé le 14 juillet 2015 et liant l’Allemagne, la Chine, les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l’Iran, les Nations Unies et la Russie avait été dénoncé par les États-Unis.

[3] Livre d’Esdras, 4, 24 ; Livre de Daniel, 5, 28.

[4] PERLMAN, Moshe (éd. et trad.), The History of Al-Tabari, vol. 4, New York, 1987, p. 67.

[5] HÉRODOTE, 1, 126 ; ESCHYLE, Les Perses, 1, 1.

[6] Isocrate, rhéteur du IVe siècle avant J.-C., décrit ainsi les habitants de l’Empire achéménide : « Il est impossible que des hommes élevés et gouvernés comme le sont les Perses puissent participer à une seule vertu, ni élever, à la suite d’une bataille, un trophée sur leurs ennemis. Comment leurs institutions pourraient-elles produire un général redoutable ou un soldat courageux? La plus grande partie de leur nation est une masse confuse, sans expérience des dangers, sans énergie pour la guerre et façonnée à la servitude plus que ne le sont nos esclaves. Ceux qui sont investis des hautes dignités n’ont jamais vécu sous la loi de l’égalité, de l’intérêt commun ou des devoirs politiques ; être insolents envers les uns, rampants à l’égard des autres, ce qui constitue chez les hommes le dernier degré d’avilissement, voilà toute leur existence. Favorisés par l’opulence, ils livrent à la mollesse leurs corps efféminés, tandis que leurs âmes basses et timides tremblent sous le poids du despotisme. Rangés comme pour une revue devant les palais de leur roi, ils se prosternent dans la poussière ; et, mettant tous leurs soins, toute leur étude à n’avoir que des sentiments abjects, ils adorent un homme mortel ; ils le saluent du nom de la divinité, et montrent ainsi pour les dieux plus de mépris que pour les hommes ». ISOCRATE, Panégyrique, 185-187. Sur la description des « Orientaux » dans les sources antiques, voir : HALL, Edith, Inventing the Barbarian, Cambridge, 1989; HAUSER, Stephan, Orientalismus, dans Der Neue Pauly, CANCIK, H., H. SCHNEIDER et LANDFESTER M. (éds), Vol. 15/I, Stuttgart/Weimar, 2001, p. 1234-1243 ; ISAAC, Benjamin., The Invention of Racism in Antiquity, Princeton, 2004.

[7] HERRMANN, Georgina, The Sasanian Rock Reliefs at Naqsh-I Rustam, Berlin, 1989.

[8] Les Achéménides décrivaient ainsi leur État en faisant la liste des peuples qui y habitaient, sans lui donner de nom précis.

[9] FUSSMAN, Gérard et al., Aryas, Aryens et Iraniens en Asie centrale, Paris, 2005. Dans le Rig Veda où il apparaît pour la première fois, le mot « Aryen » recouvre plusieurs significations comme « noble », « vénérable » ou « pieux ».

[10] LEBEDYNSKY, Iaroslav, Les Indo-Européens. Faits, débats, solutions, Paris, 2009, p. 5-12.

[11] Sur l’histoire de l’Iran dans l’antiquité, voir : WIESEHÖFER, Josef, Ancient Persia, Londres, 1996.

[12] GNOLI, Gherardo, The Idea of Iran, Rome /Leiden, 1989?; SHAHBAZI, Shapur, The History of the Idea of Iran, dans CURTIS, Vesta Sarkosh (éd.), Birth of the Persian Empire, Londres, 2005, p. 100-111.

[13] HOPKIRK, Peter, Le grand jeu : Officiers et espions en Asie centrale, Bruxelles, 2011.

[14] AMANAT, Abbas, Pivot of the Universe : Nasir Al-Din Shah Qajar and the Iranian Monarchy, 1831-1896, Londres, 1997; RICHARD, Yann, L’Iran de 1800 à nos jours, Paris, 2009.

[15] ATABAKI, Touraj, Iran and the First World War : Battleground of the Great Powers, Londres, 2006.

[16] JENKINS, Jennifer, Iran in the Nazi New Order, 1933-1941, dans Iranian Studies, 49/5 (2016), p. 727-751.

[17] Après plusieurs essais infructueux pour construire une aciérie dans le nord du pays, l’Iran en commanda une à l’Allemagne en 1935. Celle-ci partit du port de Kiel le 1er septembre 1939. Le navire fut arraisonné en Méditerranée par la flotte britannique et interné à Alexandrie avec sa précieuse cargaison. Il fut coulé par un raid italien en 1940. DIGARD, Jean-Pierre et al., L’Iran au XXe siècle, Paris, 2007, p. 117.

[18] Voir notamment YARSHAYER, Ehsan, Communication, dans Iranian Studies, 22/1 (1989), p. 62-65?; ZIA-EBRAHIMI, Reza, Self-Orientalization and Dislocation : the Uses and Abuses of the ‘Aryan’ Discourse in Iran, dans Iranian Studies, 44/1 (2011), p. 445-472.