La construction mémorielle par la littérature : le cas du massacre du Persil de 1937

Publié le 7 avril 2021
Sarah Lacasse

24 min

Par Sarah Lacasse, candidate à la maîtrise en histoire à l’Université de Sherbrooke sous la direction du professeur Jean-Pierre Le Glaunec

Dans la première moitié du XXe siècle, les Haïtiens travaillant dans les champs de canne à sucre de la République dominicaine sont régulièrement les victimes de mouvements haineux et de gestes à caractère xénophobe de la part des Dominicains, qui s’inscrivent dans une longue histoire de tensions et d’animosité entre les deux populations des pays partageant l’ancienne île d’Hispaniola. Ces tensions aboutissent au massacre du Persil, débutant au mois d’octobre 1937[1]. Pendant plus de cinq jours, les militaires dominicains, sous les ordres de leur président Rafael Leónidas Trujillo Molina, massacrent des milliers d’Haïtiens près de la frontière dominicaine, principalement le long de la rivière Dajabon[2], qui sépare Haïti de la République dominicaine. La rencontre du mot « massacre » et de l’herbe aromatique dans le nom de cet événement s’explique par le fait que les militaires dominicains présentaient du persil aux ouvriers agricoles et aux suspects haïtiens pour les identifier[3]. Lorsque ceux-ci étaient incapables de prononcer adéquatement avec l’accent espagnol le nom de cette herbe, ils étaient massacrés à la machette, car les militaires estimaient qu’ils étaient créolophones et, par le fait même, Haïtiens[4]. Certains chercheur.euse.s, dont Donna-Weir-Soley, estiment que cette tuerie s’est soldée par la mort d’environ 30 000 personnes haïtiennes, hommes, femmes et enfants[5]. Malgré l’ampleur de l’événement, le massacre est sous-représenté dans l’histoire haïtienne et dominicaine, tout comme dans les représentations culturelles et artistiques de ces deux nations. Ainsi, cette rubrique propose une réflexion sur la place qu’occupe le massacre du Persil de 1937 dans la littérature haïtienne, en passant du silence à l’omniprésence. Je m’intéresserai à la représentation artistique et culturelle du massacre dans les œuvres littéraires de Jacques Stephen Alexis, de René Philoctète et d’Edwidge Danticat, rarement étudiées par les historiens.

Compère général soleil (1955) de Jacques Stephen Alexis

Jacques Stephen Alexis – originaire d’Haïti et exilé en France – et son roman Compère général soleil (1955) s’inscrivent au sein du courant du réalisme merveilleux. Romancier haïtien et militant communiste, Alexis est né en 1922 et décédé en 1961 à Haïti. Il a vécu une partie de son adolescence à Haïti sous les régimes dictatoriaux de Sténio Vincent et de Lescot[6]. Il a grandi dans la politique et l’engouement culturel qu’a suscité la résistance à l’occupation d’Haïti. Le régime autoritaire et la répression de Lescot poussent Alexis à fonder un journal militant dans la Révolution de 1946, La Ruche. L’écrivain fut ensuite emprisonné et exilé en raison de son aspiration politique communiste. Lors de son exil, il écrit Compère Général Soleil, premier roman haïtien à tendance communiste sur cet événement historique.

Compère Général Soleil relate l’histoire d’Hilarion Hilarius, emprisonné pour vol, qui fait la rencontre d’un communiste en prison, Pierre Roumel, qui éveille sa conscience politique. À sa sortie de prison, Hilarion constate que les pauvres meurent de faim, alors que la classe bourgeoise et les politiciens haïtiens vivent dans l’abondance. Hilarion quitte alors Haïti avec sa bien-aimée, Claire-Heureuse, pour gagner la République dominicaine, où il devient coupeur de canne à sucre. Il sympathise avec le révolutionnaire Paco Torres qui lutte contre l’exploitation de cette classe de travailleurs[7]. Une grève ouvrière s’enclenche. Le gouvernement dominicain réagit par une élimination systémique des coupeurs de canne à sucre haïtiens. Hilarion mortellement blessé pendant le drame demande à Claire-Heureuse de poursuivre la lutte pour que le peuple haïtien vive dans la paix et l’égalité. Jacques Stephen Alexis raconte comment le massacre des travailleurs haïtiens de la canne s’inscrit dans la logique des dictatures fascistes et d’exploitation des hommes.

Comment aborde-t-il le massacre et pourquoi a-t-il écrit sur cet événement?

Jacques Stephen Alexis aborde le massacre du Persil dans une perspective politique dualiste. D’une part, son œuvre se veut une critique du gouvernement de Sténio Vincent, et d’autre part, elle est un appel à l’éveil du peuple haïtien caractérisé par l’idéologie communiste. Le roman d’Alexis critique donc le régime de Sténio Vincent et condamne sa passivité devant les injustices sociales, son indifférence à la pauvreté des Haïtiens, et son inaction politique lors du massacre du Persil, laissant en désarroi le peuple haïtien alors qu’il jouit de l’abondance, et use de corruption pour obtenir des gains personnels[8]. Ainsi, Alexis aborde le massacre du Persil dans la logique des dictatures fascistes. Quant à l’angle de l’appel à l’éveil du peuple haïtien caractérisé par l’idéologie communiste, Alexis l’évoque en mettant de l’avant un personnage militant communiste, Pierre Roumel, qui œuvre pour l’établissement d’une société démocratique à Haïti[9]. Ce militant provoque une prise de conscience politique et sociale chez Hilarion ce qui l’entraine dans la prise d’action pour transformer ce réel. De plus, l’auteur démontre que le massacre du Persil est le résultat d’une lutte de classe « dans laquelle les Haïtiens seraient pris comme boucs émissaires [10]». Il n’y a pas d’opposition entre les Dominicains et les Haïtiens, puisque les « deux nations sont ‘’sœurs’’ et leurs malheurs sont dus aux rapports de classe.[11]»D’ailleurs, nous observons une fraternité entre les deux peuples, où d’une part, les Dominicains tentent de protéger les Haïtiens : « Le peuple dominicain livrait bataille comme il pouvait, avec tout son cœur, avec toutes ses mains, il disputait chaque vie aux tueurs fascistes et à la mort. [12]» D’autre part, cette fraternité se traduit par le fait qu’ils sont soumis à la même exploitation capitaliste, dont « la misère et la lutte du prolétariat. [13] » De ce fait, les victimes sont tuées non pas en raison de la prononciation incorrecte du mot perejil, mais plutôt en raison de la grève communiste[14]. L’auteur a écrit sur le massacre du Persil pour faire valoir les tendances politiques de l’époque qui sont « favorables aux activités du mouvement socialiste qui s’efforçait de soutenir les ouvriers haïtiens en cherchant des appuis à travers le monde. [15]» Dans son roman, Alexis tente d’entrainer les masses populaires dans une lutte contre les classes, afin d’obtenir la solidarité des peuples devant les injustices[16].

Le peuple des terres mêlées (1989) de René Philoctète

Le poète, écrivain et journaliste haïtien, René Philoctète (1932-1995) a écrit Le peuple des terres mêlées en 1989, s’inscrivant cette fois dans un courant littéraire nommé le spiralisme. Ce mouvement littéraire haïtien « libère une force révolutionnaire qui s’oppose au régime autoritaire de la dictature. Il échappe ainsi à la fascination malsaine d’un pouvoir qui tâche de confisquer et de maîtriser le désir, tout entier tourné vers la figure du dictateur.[17]» Il écrit ce roman alors qu’Haïti est bouleversé politiquement – fin de la dictature des Duvalier suivis par une junte militaire dirigée par le général Namphy (1986 à 1988) et de la présidence de Prosper Avril (1988 à 1990) où une instabilité politique se fait sentir chez les opposants politiques [18]– et connaît un mouvement populaire important, dont un engouement littéraire[19]. Ce roman illustre le massacre du Persil comme un « génocide » des Haïtiens ordonné par le président dominicain Trujillo qui se déroule à Elias Pina, en République dominicaine, où Dominicains et Haïtiens se côtoient et travaillent ensemble[20]. Le couple de Pedro Brito, dominicain, et Adèle, haïtienne, vivent dans ce village. Dès que le massacre des Haïtiens est amorcé, Pedro tente de sauver Adèle de toutes ses forces. L’œuvre spiraliste de Philoctète raconte le massacre sous les thèmes du chaos identitaire, de la mémoire traumatique, de la confusion et de l’aliénation[21]

Comment aborde-t-il le massacre et pourquoi a-t-il écrit sur cet événement?

Philoctète aborde le massacre du Persil dans son roman comme le résultat d’une division ethnique sans fondement entre les Dominicains et les Haïtiens[22]. L’auteur dénonce cette division en faisant référence au syndrome du miroir : « Quatorze Dominicains sur quinze, chaque jour, durant des heures, consultaient les miroirs. Ils s’examinaient, s’inventoriaient. Celui qui se voyait brun clair, brun entre les deux, pouvait respirer; il répondait au critère anthropologico-trujilliste : il était blanco de la tierra. Ou très proche. Apte aux promotions sociales. Mais celui qui se découvrait noir tout entier, à demi, au tiers, au quart, s’inquiétait pour de bon. Il était destiné à souffrir. [23]» Cette citation extraite de l’Philoctète relate l’absurdité du massacre en démontrant l’inquiétude des Dominicains à savoir s’ils ont trop de ressemblance avec les Haïtiens. Le dominicain a désir de paraître blanc, le mulâtre dominicain a honte de ses racines africaines et il discrimine le « nègre » soit l’Haïtien. Le dominicain noir évoque in primis qu’il n’est pas haïtien. Être noir signifie être haïtien et être haïtien signifie avoir des racines africaines. La question de la couleur est centrale et par le fait même rattaché à l’origine ethnique. D’ailleurs, l’auteur met de l’avant l’incompréhension entre les deux peuples concernant l’origine du génocide. Les personnages centraux, Pedro, dominicain, et sa femme Adèle, haïtienne, évoquent ce sentiment d’incompréhension, puisque ce couple représente la dualité ethnique. Ensuite, Philoctète met l’accent sur la langue dans la destinée des victimes, car la prononciation perejil détermine l’identité ethnique. Philoctète décrit le massacre du Persil comme une aberration où la mort repose sur un seul mot : « “Perejil” es la palabra cuyo valor social, al ser emitida, equivale a sobrevivir o a morir […] [afin d’imposer] paulatinamente la “pureza” lingüística del español que el estado dominicano desea imponer como lengua única y legítima para consolidarse. [24]» Nous observons que Philoctète a écrit sur ce génocide pour démontrer l’absurdité de cet évènement où selon lui, « the dissension and the hatred between those two peoples are, for me, but an accident of history. History has stupidly, ridiculously, divided those two peoples. […] These two peoples, who had violent disputes about their government, are in fact only one people. [25]» Il s’exprime en dénonçant le massacre et son non-sens. L’auteur a écrit sur ce génocide pour démontrer « the absurdity of this physical division among cohabiting peoples in thrown into relief by the current of socio-political unrest underlying the narrative. [26]» Pour Philoctète, il n’est pas que question de tuer indistinctement les Haïtiens. On passe d’un massacre à un génocide dans le traitement de cet événement par l’auteur, car il démontre dans son œuvre que le massacre du Persil est une extermination des Haïtiens basée sur des critères ethniques et raciaux. Il dénonce par le fait même le fascisme des dominicains, et plus globalement toutes les dictatures qui exercent des répressions sans fondement. Il appelle donc à un militantisme face aux dictatures, mais aussi un militantisme face à l’idéologie raciale. Ainsi, Philoctète encourage la solidarité des peuples.

La récolte douce des larmes (1999) d’Edwidge Danticat

Finalement, La récolte douce des larmes (1999)d’Edwidge Danticat (originaire d’Haïti, mais habitant aux États-Unis) s’inscrit dans le courant littéraire porté par la diaspora haïtienne. Ainsi son œuvre pose un regard « sur l’histoire et sur l’actualité [qui] n’autorise ni le sensationnalisme ni la pitié, examinant en particulier la réalité du peuple haïtien[27] ». Danticat a écrit ce roman à la suite d’un voyage à Haïti où elle s’est aperçue de l’absence des lieux de commémorations du massacre, une absence qui l’a troublée.[28] Ce roman met en scène l’histoire d’une haïtienne, Amabelle Désir, servante d’une riche dominicaine nommée Valencia. Amabelle, amoureuse de Sébastien, un coupeur de canne à sucre haïtien en République, observe de près la venue du massacre du Persil. Dans le récit comme dans la réalité, les militaires de Trujillo identifient les Haïtiens par la prononciation du mot perejil. Amabelle réussit à s’enfuir. Lorsque le massacre prend fin, le gouvernement dominicain octroie une compensation financière aux survivants et demande à ceux-ci de raconter leur histoire. Finalement, ils n’obtiennent rien tant dans la fiction que dans la réalité. Ce roman rend hommage aux victimes du massacre, notamment en racontant l’histoire d’une femme qui y a péri par l’entremise du personnage d’Amabelle[29]. L’hommage qu’offre Danticat vise, dans une plus large perspective, à répondre à l’amnésie de la nation et à l’inaction du gouvernement haïtien suite au massacre. Tout compte fait, elle a écrit ce roman pour démontrer que la justice n’a pas été rendue : « The borders between fiction and reality blur, as the literary text becomes the testimony that Amabelle never manages to give to the Justice of the Peace. Instead, the hegemonic Haitian state in complicity with its Dominican counterpart silences the voices of the victims. [30]»

Comment aborde-t-elle le massacre et pourquoi a-t-elle écrit sur cet événement?

L’œuvre de Danticat est un roman de mémoire basé sur des faits historiques. Elle explore cet évènement douloureux de l’histoire haïtienne en offrant une « lyrical intensity, vivid descriptions of Haitian places and people, and honest depictions of fear and pain. [31]» D’une part, Danticat aborde les inégalités de classe entre les Dominicains et les Haïtiens. Nous observons que la pauvreté, et l’inégalité des classes sont la source du massacre[32]. Néanmoins, Danticat aborde le massacre du Persil comme le résultat d’une hostilité des Dominicains envers les Haïtiens en mettant l’accent sur les préjugés raciaux des personnages dominicains envers les haïtiens[33]. D’autre part, Danticat laisse entendre que le massacre du Persil a provoqué un traumatisme auprès de la population haïtienne au sein des deux nations insulaires, qui contribua à brimer cette collectivité sur le long terme[34]. En effet, à la fin du roman, lorsque les personnages se rendent en ville pour raconter leur histoire, nous observons que « that memory is so blocked by their pain that the Haitian Revolution becomes itsels a source of trauma.[35]» À cet égard, La récolte douce des larmes aborde le massacre du Persil comme une analyse de la mémoire collective. Ce récent événement traumatique nivelle enfin toute l’histoire en un passé traumatisant[36].  Le passé révolutionnaire haïtien, moment fort de la construction nationale et identitaire haïtienne, ne se présente plus comme source de mémoire collective. Le massacre de 1937 fait tomber dans l’oubli le fait que le peuple haïtien a été le premier peuple et État noir ayant obtenu son indépendance grâce à la Révolution haïtienne et ayant permis l’abolition de l’esclavage. Ce traumatisme collectif brime la mémoire collective. Finalement, l’auteure s’est aperçue de l’absence des lieux de commémorations du massacre ce qui l’a troublée[37]. Écrire à ce sujet est un acte de mémoire. Danticat récupère la mémoire collective dans le «propre but d’instancier une nouvelle mémoire collective à l’ère de Trujillo[38] » grâce au pouvoir de la langue et de la fiction par son roman.

Le pouvoir de la littérature et sa portée culturelle comme mode de résistance

La construction du nationalisme identitaire haïtien au XXe siècle passe par sa littérature qui met l’accent sur l’histoire douloureuse d’Haïti. Les trois œuvres analysés précédemment constituent un élément de réponse indispensable à l’analyse de la place qu’occupe le massacre dans la mémoire collective sous trois perspectives littérairement et culturellement différentes. Alexis aborde le massacre en appelant à un éveil du peuple et à la lutte contre les inégalités en prônant l’idéologie communiste. Philoctète insiste sur les représentations d’une division ethnique entre les Dominicains et les Haïtiens. Danticat, pour sa part, traite de la réalité sociale des survivants du massacre. Malgré ces différents angles d’approche, les auteurs dénoncent le massacre du Persil, et abordent ce génocide comme le résultat des inégalités sociales, politiques et raciales. On comprend que pour les deux premiers auteurs, le massacre est un levier pour dénoncer les dictatures dans lesquelles ils ont vécu. La dernière auteure, stupéfaite par l’absence des lieux commémoratifs au sein des deux nations insulaires, aborde le massacre du Persil avec l’objectif de créer un espace pour la mémoire collective à l’ère Trujillo tout en offrant un visage et une histoire au massacre du Persil ce qui a permis de concilier les Haïtiens à cette histoire douloureuse. Outre, ces trois romans et celui de Louis-Philippe Dalembert (1998) L’autre face de la mer, le massacre est peu présenté dans les arts et cette absence s’explique notamment par le silence d’État haïtien et dominicain. La représentation artistique du massacre a évolué de la littérature, en tant que mode de résistance, à de nouvelles formes artistiques du XXIe siècle de types commémoratifs face à ce massacre en République dominicaine. À la fin des années 90 et début 2000, il y a un essor des études littéraires sur Haïti aux États-Unis. De plus, l’œuvre d’Edwidge Danticat stimule le champ littéraire haïtien et amène les intellectuels[39] à s’y pencher en raison de sa popularité. Il ne faut pas perdre de vue le bicentenaire de l’indépendance d’Haïti en 2004 qui provoque un afflux de production d’études scientifiques sur l’histoire d’Haïti. On peut donc penser qu’il existe un engouement envers les actes commémoratifs en République dominicaine. Ces actes commémoratifs se présentent, à mon sens, comme un mode de résistance face à l’anti-haïtianisme (une des causes qui ont mené au massacre) qui perdure ainsi qu’au silence d’État qui a sévi pendant de nombreuses décennies. Les commémorations se présentent également comme un désir de perdurer la pratique artistique, maintenant de types commémoratifs, face à ce massacre en République dominicaine, dont les fresques érigées lors du 80e anniversaire du massacre en 2017.

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[1] Elizabeth Langley, « Performing Postmemory : Remembering the Parsley Massacre in ‘Nineteen Thirty-Seven’ and Song of the Water Saints», Latin Americanist, vol. 60, no. 1 (2016), p. 63.

[2] « Parsley Massacre Remembered», America, vo. 207, no 12 (2012), p. 8.

[3] Ibid.

[4] Ibid.

[5] Donna Weir-Soley, « Voudoun symbolism in ‘’The Farming of Bones’’», Obsidian III, vol. 6/7, no. 2/1 (2005), p. 167.

[6] Sourieau et Balutansky, Écrire en pays assiégé, Amsterdam, Rodopi, 2004, p. 106.

[7] Pierre Schallum, « Le Réalisme Merveilleux de Jacques Stephen Alexis : esthétique, éthique et pensée critique », Thèse de doctorat (philosophie), Québec, Université Laval, 2013, p. 127.

[8] Jacques Stephen Alexis, General Sun, My Brother, Virginie, Universiy of Virginia, 1999, p. XVII.

[9] Alexis, General Sun, My Brother, p. XVII à XIX.

[10] Sophie Maríñez, « Le massacre de 1937 en République Dominicaine : distorsions littéraires », Revista Mexicana Del Caribe, no.22, 2016, p. 95.

[11] Ibid.

[12] Jacques Stephen Alexis, Compère Général Soleil, Paris, Gallimard, 1955, p. 319.

[13] Maríñez, « Le massacre de 1937 en République Dominicaine : distorsions littéraires », p. 93.

[14] Alexis, Compère Général Soleil, p. 283.

[15] Sourieau et Kathleen M. Balutansky, Écrire en pays assiégé, p. 124.

[16] Schallum, Le Réalisme Merveilleux de Jacques Stephen Alexis : esthétique, éthique et pensée critique, p. 193-194.

[17] Marie-Édith Lenoble, « Frankétienne, maître du Chaos», Trans- Revue de littérature générale et comparée, no 6 (2008), p. 3.

[18] Francisco Paulcéna, « Le ‘’mouvement populaire haïtien’’ des années 1980-1990 : pratiques et perspectives analytiques», Mémoire de maîtrise (sociologie), Montréal, Université du Québec à Montréal, 2007, p. 87-88.

[19] Ibid., p. 112.

[20] Lucille Cormier (2006, mai), Massacre River, sur le site Historical Novel Society, consulté le 3 décembre 2019, https://historicalnovelsociety.org/reviews/massacre-river/

[21] Kaiama L. Glover, « Productive Schizophrenia Les possédés de la pleine lune, Aube Tranquille and Le Peuple des terres mêlées », dans Haiti unbound : a spiralist challenge to the Postcolonial canon, Liverpool, Liverpool University Press, 2010, p. 96.

[22] Ibid.,  p. 90.

[23] René Philoctète, Le peuple des terres mêlées, Port-au-Prince, Éditions Henri Deschamps, 1989, p. 70.

[24] Traduction libre : « «Perejil» est le mot dont la valeur sociale, une fois prononcée, équivaut à survivre ou à mourir […] [afin d’imposer] progressivement la «pureté» linguistique de l’espagnol que l’État dominicain souhaite imposer comme langue unique et légitime pour se consolider. » Voir : Áurea María Sotomayor-Miletti, « ‘’Prononciar ‘Perejil’ en El Río Masacre’’», Cuadernos De Literatura, vol. 15, no.30 (2011), p. 186.

[25] s.a. (1992), « Rene Philoctete», Callaloo [article], vol. 15, no.3, sur le site Jstor, consulté le 3 décembre 2019, http://www.jstor.org.ezproxy.usherbrooke.ca/stable/pdf/2931980.pdf

[26] Kaiama L. Glover, Haiti Unbound : A spiralist challenge to the postcolonial canon, Liverpool, Liverpool University Press, 2010, p. 90.

[27] Île en île (août, 2017), Edwidge Danticat [site Web], consulté le 24 septembre 2019, http://ile-en-ile.org/danticat/

[28] Gale, éd., A Study Guide for Edwidge Danticat’s ‘’ The Farming of Bones’’ Literature of developing nations for students,  p. Introduction.

[29] Ibid.

[30] Martin Munro, Edwidge Danticat : A Reader’s Guide, Virginie, University of Virginia Press, 2020, p. 34

[31] Gale, éd., A Study Guide for Edwidge Danticat’s ‘’ The Farming of Bones’’ Literature of developing nations for students,  p. Introduction.

[32] Munro, Edwidge Danticat : A Reader’s Guide, p. 48.

[33] Maríñez, « Le massacre de 1937 en République Dominicaine : distorsions littéraires », p. 78-79

[34] Valerie Kaussen, Migrant revolutions : Haitian literature, globalization, and U.S. Imperialism,  Washington DC, Lexington Books, 2007, p. 207.

[35] Ibid., p. 193.

[36] Ibid., p. 194.

[37] Gale, éd., A Study Guide for Edwidge Danticat’s ‘’ The Farming of Bones’’ Literature of developing nations for students,  p. Introduction

[38] Kelly Lyon Johnson, « Both Sides of the Massacre : Collective Memory and Narrative on Hispaniola », Mosaic : a Journal for the Interdisciplinary Study of Literature; Winnipeg, vol. 36, no 2 (2003), p. 78.

[39] Pour ne nommer que : Lauro Capdevila « Una novela-testimonio dominicana sobre la dictadura de Trujillo?: El Masacre se pasa a pie de Freddy Prestol Castillo » (2003); Marie-Agnès Sourieau et Kathleen M. Balutansky, Écrire en pays assiégé (2004); Roberto Strongman « Reading through the Bloody Borderlands of Hispaniola: Fictionalizing the 1937 Massacre of Haitian Sugarcane Workers in the Dominican Republic » (2006); Boland Roy Trujillo, trauma, testimony : Mario Vargas Llosa, Julia Alvarez, Edwidge Danticat, Junot Díaz and other writers on Hispaniol (2009); Nadège Tanite Clitandre Haiti Re-membered: Exile, Diaspora, and Transnational Imaginings on the Writings of Edwidge Danticat and Myriam Chancy (2009); Judith Misrahi-Barak « Exploring Trauma through the Memory of Text: Edwidge Danticat Listens to Jacques Stephen Alexis, Rita Dove, and René Philoctète » (2013); François Irline Writings on Caribbean History, Literature, Art and Culture: One Love (2018); Maria Cristina Fumagalli On the Edge: Writing the Border Between Haiti and the Dominican Republic (2015).