HistoireEngagée.ca

Là où le présent rencontre le passé - ISSN 2562-7716

Appel à contribution pour la rubrique « L’histoire à travers » à Histoireengagée.ca

Responsables du dossier thématique : Christine Chevalier-Caron, Samia Dumais et Benoit Gaudreault

Dans ma pratique artistique, je m’intéresse depuis de nombreuses années aux peintures et aux sculptures réalisées par les artistes settler qui observaient les peuples autochtones. Et c’est toujours cette vision romantique de la « race mourante ». Dans les faits, nous sommes toujours « très vivants ». Mon travail est de réfuter ces thèmes de la disparition.

– Kent Monkman

Image de l’exposition Il était une fois Hollywood. Oeuvre de Kent Monkman

Comme l’évoque justement Kent Monkman dans cette citation, les arts sont un moyen d’expression à privilégier si l’on veut mettre en lumière les histoires de certains groupes stéréotypés et/ou occultés par les récits historiques dominants. L’équipe d’HistoireEngagée.ca souhaite se détacher des canons disciplinaires et de certaines logiques académiques susceptibles de reproduire les inégalités afin de privilégier la collaboration entre les savoirs universitaires, communautaires et non occidentaux.

C’est donc dans cette lignée d’idées que nous annonçons le lancement de notre nouvelle rubrique « L’histoire à travers… » qui a pour objectif de visibiliser des projets artistiques destinés à des personnes tout âge et s’engageant dans un dialogue avec les récits historiques canadiens ou internationaux. Plusieurs collaborateurs.rices de la revue se sont déjà engagés.es dans ce processus, nous pouvons notamment penser à la recension « C’est le Québec qui est né dans mon pays! » Carnet de recontres, d’Ani Kuni à Kiuna, d’Emanuelle Dufour, la conférence D’autres narrations : les arts comme moyen de représenter l’histoire ou l’entrevue réalisé avec l’artiste et historien Webster. L’équipe d’HistoireEngagée.ca – croyant que ces différents médiums contribuent, au même titre que les ouvrages universitaires, à la construction et à la déconstruction des récits historiques dominants – souhaite maintenant étendre cette pratique. C’est dans cet ordre d’idée que nous vous invitons à proposer des articles (rubrique, recension, critique, entrevue, etc.) portant sur des médiums alternatifs, tels que des séries, des pièces de théâtre, des livres pour enfants, des films, des documentaires, des expositions artistiques ou muséales, etc. Nous invitons aussi les artistes à nous suggérer des textes nous permettant de saisir leur processus de production artistique marqué par des considérations historiques.

Nouvelle année, nouvel arrivé ! Encore du nouveau au sein du comité éditorial d’Histoire Engagée

L’équipe éditoriale de la revue Histoireengagée.ca a le plaisir de vous annoncer la venue d’un nouveau membre au sein de son comité. Nous désirons souhaiter la bienvenue à Thomas Wien. Grâce à ses idées, sa vivacité d’esprit et sa grande expérience, sa participation au comité éditorial est plus que prometteuse.

À l’occasion de son arrivée, nous souhaitons vous le présenter !

Formé aux Université Queen’s et McGill, Thomas Wien a enseigné l’histoire de la Nouvelle-France et du monde atlantique moderne, ainsi que l’historiographie à l’Université de Montréal jusqu’à sa retraite fin 2022. Après avoir consacré sa thèse à l’histoire rurale, il s’est intéressé et s’intéresse encore à celle des circulations – de biens, de personnes, d’informations, de représentations – dans le monde atlantique français. Et au-delà : son principal projet actuel vise les échanges de toute sorte entre l’Europe centrale et la Nouvelle-France. C’est dans ce cadre qu’il travaille actuellement à éditer en français le récit de voyage du tonnelier, marchand et écrivain franconien Johann Peter Reichart (1702-1755). D’autres travaux explorent l’interface entre histoire et historiographie, hier et aujourd’hui.

Annonce d’une pause pour la période des fêtes

Le comité éditorial

Après un automne occupé, l’équipe éditoriale d’HistoireEngagée.ca annonce aujourd’hui qu’elle prendra une pause (bien méritée) pour le temps des fêtes. Notre calendrier de publications reprendra donc vers la fin janvier.

Nous en profitons pour souligner que nous sommes ravi•e•s des contributions reçues dans les derniers mois et que nous avons hâte de lire celles à venir. N’hésitez donc pas à nous envoyer un texte !

Merci Amadou et bonne suite !

L’équipe d’HistoireEngagée.ca tient à souligner le départ d’Amadou Ghouenzen Mfondi, membre du comité de rédaction depuis 2019. Durant les trois dernières années et demi, nous avons pu compter sur l’apport avisé et la fiabilité constante d’Amadou Ghouenzen Mfondi, doctorant en études des conflits à l’Université Saint-Paul d’Ottawa. Avec son expérience d’historien formé à l’université de Yaoundé 1 au Cameroun, Amadou a enrichi les expertises et les réseaux de notre comité éditorial de plus d’une façon, en plus de contribuer à la plateforme à titre d’auteur (ici et ici). Présence calme et posée, Amadou occupait un rôle clé dans l’équipe, nous invitant à regarder vers l’avant et à imaginer pour la revue de nouvelles avenues. Son intelligence et sa rigueur nous ont inspirés et nous avons beaucoup appris à ses côtés.

Nous lui souhaitons une bonne suite dans ses projets et nous l’accueillerons toujours en nos pages pour ses contributions ouvrant à une compréhension plus profonde du passé et de ses conséquences sur notre présent.

Au revoir Amadou, et merci !

L’équipe éditoriale d’HistoireEngagée.ca

Pour rappel – notice biographie d’Amadou Ghouezen Mfondi

Historien de formation et diplômé de l’université de Yaoundé 1 au Cameroun, Amadou Ghouenzen Mfondi s’intéresse à l’épistémologie et à la philosophie de l’histoire. Depuis plusieurs années, son principal objet d’étude est la tragédie dans l’accomplissement des sociétés humaines. Il suit  actuellement un programme doctoral interdisciplinaire à l’école d’études des conflits de l’université Saint-Paul à Ottawa. Ses recherches portent sur des questions d’exclusion, de marginalité, de violence et de crimes de masse perpétrés contre l’altérité au nom des idéologies racistes, ethniques ou religieuses. En effet, il accorde une attention particulière aux conflits identitaires dans les sociétés pluriculturelles. S’appuyant  sur un cadre de référence ouvert il explore dans une perspective comparative les tensions identitaires et la crise de l’hétérogénéité socioculturelle qui agitent le Cameroun et le Canada en tant que pays multiculturels. L’objectif étant de dégager dans ces deux sociétés les régularités qui les unissent dans une même trame de conflictualité et les singularités qui attachent chacune d’elles à son contexte politique et sociohistorique.

L’archive vidéo et photo au cœur de la vingt-cinquième édition des Rencontres internationales du documentaire de Montréal

Samia Dumais, membre du comité éditorial d’Histoireengagée.ca et candidate à la maîtrise en histoire à l’Université du Québec à Montréal

TW : consommation de drogues, suicide

Photo prise par Samia Dumais lors de l’événement.

 

Après deux ans à se tenir en ligne, la vingt-cinquième édition des Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM) était de retour entièrement en présentiel, du 17 au 27 novembre 2022. Honorer le documentaire et ses subtilités, voilà le but du festival, qui diffuse des œuvres traitant « de la réalité de façon artistique ».  La programmation de cette année, qui comprend des courts, moyens et longs-métrages, était constituée de plus de 140 œuvres de 55 pays différents, faisant du RIDM l’un des plus importants festivals de films en Amérique du Nord. Pour la première fois en vingt-cinq ans, plus de 55% de ces œuvres sont réalisées par des femmes. J’ai eu l’énorme privilège de participer à cette édition du RIDM[1]. Est-il possible de lier documentaire contemporain, histoire et archives ? Avec le lancement de la nouvelle rubrique « L’histoire à travers », qui cherche à mettre de l’avant des médiums alternatifs pour se détacher des logiques académiques, j’ai décidé de me prêter moi-même à l’exercice en couvrant le RIDM et en me penchant sur ses origines. J’ai eu la chance de visionner cinq documentaires qui se distinguent par la mobilisation (et même par l’omniprésence, dans deux cas) de l’archive vidéo par les cinéastes. Cet usage démontre que même lors de la documentation d’enjeux contemporains, l’utilisation de sources primaires demeure incontournable pour contextualiser des faits réels ; pour démystifier le passé ; pour revisiter des moments clés.

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