La violence irlandaise dans la presse écrite anglophone de la ville de Québec entre 1830 et 1870 : représentations d’ici et d’ailleurs
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Cadrin, M. (2025). La violence irlandaise dans la presse écrite anglophone de la ville de Québec entre 1830 et 1870 : représentations d’ici et d’ailleurs. Histoire Engagée. https://histoireengagee.ca/?p=13328Chicago
Cadrin Meggie Sue. "La violence irlandaise dans la presse écrite anglophone de la ville de Québec entre 1830 et 1870 : représentations d’ici et d’ailleurs." Histoire Engagée, 2025. https://histoireengagee.ca/?p=13328.Meggie Sue Cadrin, doctorante en histoire à l’Université Laval
Au début du 19e siècle, la ville de Québec s’est imposée comme l’une des plaques tournantes socioéconomiques de l’Amérique du Nord. La population de la ville s’est accrue entre autres au rythme d’importantes vagues d’immigration provenant majoritairement de la Grande-Bretagne et d’Irlande1. En 1861, les personnes d’origine irlandaise représentaient 30 % de la population et 80 % d’entre elles étaient catholiques2. Cette diversification démographique, combinée à ce que les autorités qualifiaient de « désordre urbain » attribué aux activités portuaires3, a modifié la perception qu’avait l’élite, en majorité anglophone et protestante, des classes populaires, notamment irlandaises. Elle considérait ce groupe comme violent et dangereux4.
Dans cette optique, je m’intéresse à la violence irlandaise5 et à sa représentation à Québec entre 1830 et 1870. Il faut préciser que les incidents analysés concernent la violence politique et la violence interpersonnelle survenues principalement à l’étranger6. Cette violence politique s’inscrit dans le cadre des mouvements nationalistes irlandais, notamment à travers la rébellion de 1798 et l’insuffisance des réponses britanniques face à la Grande Famine irlandaise de 18467. Les personnes d’origine irlandaise qui ont immigré aux États-Unis sont arrivées massivement au 19e siècle, notamment durant et après la Grande Famine, et ont souvent été stigmatisées par les nativistes8. Cette histoire longue de tensions et de violence a profondément marqué les imaginaires britannique et américain, où elle a fréquemment été associée à des stéréotypes liés à la violence.
Cette chronique d’archives vise à nuancer le portrait de la population irlandaise et de l’immigration irlandaise9, qui ont souvent été décrites par les élites comme formées d’« individus violents, pauvres, alcooliques et inassimilables10 ». Les statistiques judiciaires de Québec au début de la période montrent que, bien que les hommes britanniques, notamment les Irlandais, aient été davantage impliqués dans la violence urbaine, les hommes canadiens l’étaient également11. La pertinence de s’intéresser à la « violence irlandaise » comme catégorie d’analyse s’inspire des nombreuses études sur le sentiment antiirlandais observé en Angleterre et aux États-Unis durant la période étudiée12.
Considérant qu’à cette période Québec était un pôle important dans l’espace de circulation qui incluait l’Europe et les États-Unis13, les perceptions à l’endroit de cette immigration irlandaise ont en grande partie été influencées par les représentations de la violence irlandaise relayées par la presse locale, qui reprenait souvent des articles de l’étranger. Les articles consultés pour cette chronique ont été publiés entre 1830 et 1870 dans les trois principaux journaux anglophones de la ville de Québec, soit The Morning Chronicle (MC), The Quebec Gazette (QG) et The Quebec Mercury (QM). La présence de ces articles d’abord publiés en Europe et ailleurs en Amérique du Nord montre bien que la presse anglophone de Québec constituait un espace de diffusion transnational. L’analyser permet d’observer la circulation des idées et des représentations à travers les frontières géographiques et culturelles établies, voire même au-delà14.
La presse locale comme espace de diffusion transnationale
La Quebec Gazette15 (QG) a été fondée en 1764 par William Brown et Thomas Gilmore. Lors de sa création, le périodique publiait surtout des nouvelles provenant de l’étranger, notamment de la Grande-Bretagne, ainsi que des documents produits par le gouvernement bas-canadien. Le Quebec Mercury16 (QM) a quant à lui été fondé en 1805 par Thomas Cary. Fièrement anglophone, ce journal défendait les intérêts de la population canadienne-anglaise et critiquait fréquemment la société du Bas-Canada. Finalement, la Morning Chronicle17 (MC), aussi nommée la Morning Chronicle and Commercial and Shipping Gazette, a été fondée en 1847 par Robert Middleton et Charles Saint-Michel. Son programme éditorial avait tendance à défendre les intérêts de la couronne britannique en Europe et ailleurs en Amérique du Nord.
Comme mentionné, les trois publications ont offert un nombre important d’articles extraits de journaux étrangers provenant majoritairement d’Angleterre. Elles contenaient également des articles repris de journaux états-uniens traitant d’évènements violents qui concernaient la communauté irlandaise et qui avaient eu lieu en Angleterre ou en Irlande. Certains relataient aussi des incidents de violence irlandaise survenus en Amérique. Cette pratique de reproduction d’articles étrangers était fréquente dans la presse des 18e et 19e siècles18. La reprise d’extraits de journaux anglais et américains permettait à la population bas-canadienne d’avoir accès aux nouvelles internationales, même si elles étaient publiées avec un décalage de quelques mois19.
Mon corpus comprend une vingtaine d’articles issus de divers journaux et couvrant la violence irlandaise en Irlande et aux États-Unis20. Ces articles, trouvés grâce à la plateforme numérique de BAnQ, mêlaient des faits d’actualité, des éditoriaux et des lettres d’opinion21. Pour éviter les biais, j’ai veillé à répartir les articles sur toute la période et à varier les provenances géographiques. Grâce à la recherche textuelle22 et au logiciel OCR intégré à la plateforme de BAnQ, j’ai utilisé des mots-clés comme « Irish », « violence » ou « attack » pour explorer les archives. Si certains termes insultants23 comme « Paddy » n’ont pas donné de résultats, cette méthode combinée à une lecture ciblée (le side-glancing décrit par Lara Putnam24) s’est avérée efficace. Malgré les limites techniques de l’OCR, comme les erreurs de caractères ou les résultats hors sujet, ce processus m’a permis d’identifier des articles pertinents pour mon analyse.
La violence irlandaise : des représentations en circulation
Examiner des archives comme la presse locale sous un angle transnational offre de nouvelles perspectives. Analyser d’où viennent les articles, par exemple, ne se limite pas à comprendre les choix des journaux, mais permet aussi de voir comment certaines idées traversent les frontières et s’installent dans différents contextes.
À cet égard, deux articles qui ont été reproduits dans The Quebec Gazette résument le phénomène de violence irlandaise. Le premier, publié au préalable à Falmouth, en Angleterre, mentionne que « in Ireland, matters seem [to be] coming to a crisis. […] Ireland is still the scene of bloodshed and violence, to which there is little prospect of a termination25 ». Dans le deuxième article, d’abord paru dans le New York Commercial Advertiser, l’éditeur tient à souligner qu’il « [is] not prejudiced against Irishmen, or Irish patriotism26 », mais s’incline néanmoins en affirmant « […] the ground of this exception, whether we speak of agitation in Ireland, or agitation elsewhere for Ireland, may be described as uniform and single; it is the unvarying tendency of the whole Irish movement to violence—to sanguinary, destructive violence, actually as it seems, for its own sake, and in the savage love of it…27 ». Ce portrait assez sanglant de la violence irlandaise se retrouve dans plusieurs articles de l’échantillon qui relatent des évènements survenus en Irlande28 et aux États-Unis29, comme le montre l’extrait suivant :
D’ailleurs, la provenance des articles semble influencer la représentation de la violence irlandaise. Dans un article publié initialement dans le New York Commercial Advertiser, l’auteur tente de comprendre les causes de la violence des personnes d’origine irlandaise, qu’il qualifie pourtant de : « most generous, liberal-hearted, industrious, and energetic race of modern Europe ». Il poursuit : « What, then, is the cause of their coming into collision with the law both in their own country and in this? It springs from the deleterious influence of the Catholic Clergy and Hierarchy31 ». Sans m’attarder aux accusations, je pense que cet extrait montre qu’il faut examiner le lien entre la provenance des articles et leurs représentations nuancées, ou non, de la violence irlandaise. Dans ce cas-ci, on pourrait s’intéresser à la manière dont les tensions religieuses entre la population américaine, souvent protestante, et l’immigration irlandaise, majoritairement catholique, influencent les représentations retrouvées dans les journaux étrangers.
Dans sa rubrique From Latest English Papers, la Morning Chronicle a repris en 1855 un article du Liverpool Post qui soulignait que « it is well known that the children born in the States, of Irish parents, are more violent Know-Nothings32 than Yankees of birth33 ». Cette comparaison en dit long sur les perceptions de la violence irlandaise puisqu’elle témoigne du traitement différencié des enfants des États-Unis en fonction du lieu de naissance de leurs parents. Plus intéressant encore, cet article montre une nouvelle trajectoire de circulation des représentations : un texte dénonçant la violence de la communauté immigrante irlandaise aux États-Unis, d’abord publié dans la presse anglaise, puis republié à Québec, pour informer le lectorat que la violence irlandaise ne se limitait pas à l’Europe, mais touchait aussi l’Amérique du Nord.
L’analyse des articles sélectionnés montre également comment les éditeurs des journaux de Québec intégraient les contenus provenant de la presse étrangère. Dans un article du 30 décembre 1842 trouvé dans The Quebec Gazette, l’éditeur écrit : « it appears, by the late Irish papers, that cruel acts of violence have recently occurred in some parts of Ireland34 ». Bien que le processus de circulation soit indirect, cet exemple montre encore une fois que les éditeurs de la presse anglophone de Québec sélectionnaient dans la presse étrangère certains articles, dans ce cas pour les reproduire sous une forme abrégée. On peut alors penser que cette sélection reflétait au moins en partie leurs valeurs.
Un dernier élément à souligner est le nombre limité d’articles rédigés à Québec qui décrivaient spécifiquement la communauté irlandaise de la ville. À l’exception d’articles sur l’émeute Gavazzi35 survenue en juin 1853, je n’ai trouvé aucune autre couverture locale concernant des incidents de violence irlandaise à Québec. Ainsi, la quasi-totalité des articles analysés provient de sources extérieures et rapporte des incidents de violence politique et interpersonnelle commis par des personnes irlandaises à l’étranger.
Enfin, l’analyse transnationale des représentations de la violence irlandaise à travers la presse anglophone de Québec est un exercice périlleux. Plusieurs contextes sociopolitiques et spatiotemporels doivent être pris en compte, ce qui complexifie l’analyse générale. Il demeure toutefois évident que ces journaux locaux, en grande partie en raison du nombre d’articles issus de publications étrangères, agissaient comme des espaces de transmission témoignant de la circulation d’idées et de représentations à travers et au-delà des frontières. Ils montrent notamment que les représentations de la violence irlandaise étaient généralement négatives. Une analyse approfondie du traitement éditorial des articles étrangers pourrait offrir un aperçu des valeurs et idéologies véhiculées par la presse anglophone de Québec concernant la violence irlandaise.
Pour en savoir plus
BEAULIEU, André et Jean HAMELIN. La Presse québécoise : des origines à nos jours. Tome I : 1764-1859. Québec, Les Presses de l’Université Laval, 1973, 283 p.
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HARVEY, Fernand. « La presse périodique à Québec de 1764 à 1940 : vue d’ensemble d’un processus culturel ». Les Cahiers des dix, no 58 (2004), p. 213-250.
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« Violence ». Organisation mondiale de la Santé. [En ligne]emro.who.int/fr/violence-injuries-disabilities/violence, page consultée en janvier 2024.
- John A. Dickinson et Brian Young, Brève histoire socio-économique du Québec, 4e édition. Québec, Septentrion, 2009, p. 183. ↩︎
- Marc Vallières, Québec, Québec, Presses de l’Université Laval, 2010, p. 83-84. ↩︎
- Florence Rousseau, La répression du désordre dans une ville portuaire : l’exemple de la ville de Québec, Mémoire de maitrise, Québec, Université Laval, 2018, 167 p. ↩︎
- Anne-Julie D’Amico, La perception des marginaux par les bourgeois de Québec au XIXe siècle : l’exemple des journaux, 1840-1880, Mémoire de maitrise, Québec, Université Laval, 2010, p. 51-53.; Fyson, Magistrats, police et société, p. 544. ↩︎
- Dans le cadre de cette recherche, la « violence irlandaise » est une catégorie d’analyse. L’OMS définit la violence comme « la menace ou l’utilisation intentionnelle de la force physique ou du pouvoir contre soi-même, contre autrui ou contre un groupe ou une communauté ». Ce concept est alors transposé dans le contexte irlandais pour qualifier la violence commise par une personne d’origine irlandaise en Irlande ou ailleurs. Voir notamment : « Violence », Organisation mondiale de la Santé, [en ligne]emro.who.int/fr/violence-injuries-disabilities/violence, page consultée en janvier 2024.; Kevin Kenny, « Race, Violence, and Anti-Irish Sentiment in the Nineteenth Century », dans Joseph Lee et Marion R. Casey, dir., Making the Irish American: History and Heritage of the Irish in the United States, New York, New York University Press, 2006, p. 364-380. ↩︎
- The Quebec Gazette, 12 septembre 1854; The Morning Chronicle, 17 novembre 1855. ↩︎
- Seán Cronin, Irish Nationalism: A History of Its Roots and Ideology, New York, Continuum, 1981, p. 23 et 78.
↩︎ - Kerby A. Miller, Emigrants and Exiles: Ireland and the Irish Exodus to North America, New York, Oxford, Oxford University Press, 1985, p. 267. ↩︎
- Anne-Julie D’Amico, op. cit., p. 121-125. ↩︎
- Simon Jolivet, Le vert et le bleu : identité québécoise et identité irlandaise au tournant du XXe siècle, Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 2011, p. 18. ↩︎
- Donald Fyson, « La violence entre hommes et la justice au Québec », dans Antoine Follain, dir., La violence et le judiciaire du Moyen Âge à nos jours : Discours, perception, pratiques, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2008, p. 10. ↩︎
- Sheridan Gilley, « English Attitudes to the Irish in England, 1789-1900 », dans Colin Holmes, dir., Immigrants and Minorities in British Society, Abingdon, Oxon, Routledge, 2016 (1978), 206 p.; Roger Swift, « “Heroes or Villains”: the Irish, Crime, and Disorder in Victorian England », Albion, vol. 29, no 3 (1997), p. 399-421.; Kevin Kenny, op. cit., p. 364-380. ↩︎
- Marc Vallières, op. cit., p. 71 et 83. ↩︎
- Angela McCarthy, Ireland in the World: Comparative, Transnational, and Personal Perspective, New York, Routledge, 2015, p. 4 à 6.; Pierre-Yves Saunier, « Circulations, connexions et espaces transnationaux », Genèses, no 57 (2004), p. 111.; Patricia Clavin, « Time, Manner, Place: Writing Modern European History in Global, Transnational and International Contexts », European History Quarterly, vol. 40, no 4 (2010), p. 625. ↩︎
- André Beaulieu et Jean Hamelin, La Presse québécoise : des origines à nos jours, 1er tome, Québec, Les presses de l’Université Laval, 1973, p. 1. ↩︎
- Ibid., p. 14. ↩︎
- Ibid., p. 153.
↩︎ - Will Slauter, « Le paragraphe mobile : Circulation et transformation des informations dans le monde atlantique du XVIIIe siècle », Annales: Histoire, Sciences sociales, vol. 67, no 2 (2012), p. 363-389.
↩︎ - Il faudra attendre l’invention du câble télégraphique transatlantique vers 1865 pour une transmission instantanée de l’actualité entre l’Europe et le Bas-Canada. Voir Fernand Harvey, « La presse périodique à Québec de 1764 à 1940 : vue d’ensemble d’un processus culturel », Les Cahiers des dix, no 58 (2004), p. 214 et 220. ↩︎
- Il faut préciser que même si une grande partie des articles étrangers proviennent de l’Angleterre, les articles du corpus ne traitent pas de la violence irlandaise observée en territoire anglais. Il est difficile d’expliquer cette absence, mais il s’agit probablement d’une limite liée de ma recherche plutôt qu’une représentation de la réalité. ↩︎
- J’ai retrouvé des lettres provenant de lecteurs critiquant la manière dont certains éditeurs présentent les agitations irlandaises observée en Irlande ou aux États-Unis, voir The Quebec Gazette du 29 juillet 1844 et The Morning Chronicle du 23 juin 1869. ↩︎
- Lara Putnam, « The Transnational and the Text-Searchable: Digitized Sources and the Shadows They Cast », American Historical Review, vol. 121, no 2 (2016), p. 377-402. ↩︎
- « Irish Slurs », University of Minnesota Duluth, [en ligne]aa2.d.umn.edu/Stereotype-Project/socialgroups/3, page consultée le 19 octobre 2023. ↩︎
- Lara Putnam, op. cit., p. 380. ↩︎
- « Advice from England », article publié le 6 octobre 1832 dans un journal inconnu à Falmouth, en Grande-Bretagne, et reproduit dans The Quebec Gazette, le 16 novembre 1832. ↩︎
- Idem. ↩︎
- « Irish Belligerency », article tiré du New York Commercial Advertiser et reproduit dans The Quebec Gazette, le 4 août 1848. ↩︎
- The Morning Chronicle, 6 mars 1867 et 29 janvier 1870.; The Quebec Gazette, 5 avril 1833, 30 décembre 1842, 28 avril 1848 et 22 avril 1853. ↩︎
- The Morning Chronicle, 15 août 1855.; The Quebec Gazette, 12 septembre 1854. ↩︎
- Publié dans la rubrique Riots in the United States du Quebec Gazette, le 12 septembre 1854. ↩︎
- « The Griffintown Meeting », article tiré du New York Commercial Advertiser et reproduit dans The Quebec Gazette, le 26 janvier 1854.
↩︎ - Les Know-Nothings étaient un mouvement politique nativiste des États-Unis du milieu du 19e siècle qui s’opposait à l’immigration, notamment celle des catholiques d’origine irlandaise. ↩︎
- « Stop! », article tiré du Liverpool Post et reproduit dans The Morning Chronicle, le 17 novembre 1855. ↩︎
- Dans cet article publié dans The Quebec Gazette du 30 décembre 1842, il est question des résistances de la population pauvre irlandaise quant au prélèvement d’impôts. Un peu plus loin dans l’article, il est écrit : « the new law, in fact, requires that the poor should support the poor […] by furnishing money for erecting expensive poor houses, and supporting expensive establishments ». ↩︎
- Les émeutes de Gavazzi sont deux incidents de violence collective survenus à Québec et à Montréal en juin 1853. Ces soulèvements sont en réponse aux discours anticatholiques prononcés par Alessandro Gavazzi. La majorité des individus impliqués sont des catholiques d’origine irlandaise. Voir Taylor C. Noakes, « Affaire Gavazzi », L’Encyclopédie canadienne, [en ligne]thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/gavazzi-affaire, page consultée en janvier 2024. ↩︎
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