Le travail gratuit chez les étudiant·es aux cycles supérieurs : que peuvent nous apprendre les mouvements wages for ?

Publié le 15 mars 2023

Camille Robert, doctorante et chargée de cours en histoire, Université du Québec à Montréal

Quand on m’a offert d’écrire un court essai sur la précarité, je venais tout juste de refuser une invitation à travailler, sans rémunération, comme consultante pour un musée. Avec un pas de recul, j’y ai vu l’occasion d’explorer une question qui me tiraille depuis plusieurs années, soit le travail gratuit des étudiant·es aux cycles supérieurs en histoire1. Je propose de l’examiner ici à la lumière de mes recherches sur le travail invisible des femmes et des luttes pour la rémunération du travail étudiant.

De Wages for Housework aux CUTE

J’ai connu Wages for Housework en 2013, lorsque j’ai lu le manuscrit de l’ouvrage de Louise Toupin Le salaire au travail ménager : Chronique d’une lutte féministe internationale (1972-1977)2. Pour les militantes de ce mouvement, la revendication d’un salaire était moins une fin en soi que l’occasion d’ouvrir des débats sur l’importance du travail reproductif gratuit, essentiellement réalisé par les femmes, dans le fonctionnement du capitalisme. Elles y voyaient également la possibilité d’en négocier les conditions et de redéfinir le rôle des ménagères, qui passaient de la périphérie au centre des luttes. La perspective de salarier le travail ménager a marqué mon imaginaire, alors qu’elle me semblait à la fois invraisemblable, presque dépassée, et tellement actuelle. Quand le livre de Louise Toupin a été publié à l’automne 2014, la question du travail ménager était un enjeu pratiquement délaissé dans les milieux féministes québécois, à la suite de débats très divisifs où l’option privilégiée a été l’intégration massive des femmes au marché de l’emploi3. L’approche féministe marxiste à la base de cette revendication a tout de même résonné en moi ; elle permettait de jeter un autre regard sur le capitalisme comme formation sociale et sur la centralité du travail de reproduction.

En consultant les archives de la revue La Vie en rose pour mes recherches de maîtrise4, je suis tombée sur un dossier de 1981 qui présentait le mouvement Wages for Housework et ses « déclinaisons », dont Wages for Students. Le manifeste du même nom, publié en 1975 aux États-Unis dans les premiers balbutiements de l’université néolibérale, situait le rôle de l’école dans la formation de travailleurs et de travailleuses discipliné·es, essentiel·les au fonctionnement du capitalisme, et abordait de front la gratuité du travail étudiant. L’université n’apparaissait pas comme un lieu d’émancipation à préserver, mais comme partie intégrante de l’« usine sociale ». L’idée de revendiquer un salaire pour le travail étudiant me semblait tout aussi décalée mais attrayante, après plusieurs années à m’impliquer dans le mouvement étudiant québécois. Durant la grève de 2012, nous avions défendu une vision humaniste – et idéalisée, je dois dire – de l’éducation supérieure gratuite, accessible et non marchandisée. Mais aux marges de cette mobilisation, il y avait les étudiantes stagiaires, en très forte majorité des femmes, exemptées et exclues des débrayages pour poursuivre leurs stages et compléter leur formation5. Le travail étudiant et tous les liens d’exploitation qui en découlent, notamment entre professeur·es et étudiant·es, n’étaient pas à l’agenda militant.

L’arrivée des Comités unitaires sur le travail étudiant (CUTE) en 2016 a provoqué un changement de paradigme dans le mouvement étudiant. En renouant avec les analyses féministes du travail de reproduction, les militant·es revendiquaient un salaire pour le travail étudiant, particulièrement dans les domaines traditionnellement féminins où les stages demeurent non rémunérés6. Les CUTE expliquaient que ce travail gratuit, réalisé par les stagiaires, visait aussi à les former à la « vocation » : en acceptant de travailler sans salaire, elles auraient l’habitude de ne pas compter leurs heures et à accepter de mauvaises conditions une fois sur le marché de l’emploi. Le mouvement a rencontré de nombreuses objections, à commencer par une partie de la gauche étudiante et enseignante qui voyait dans cette demande d’un salaire l’accélération de la marchandisation du savoir et des établissements d’éducation. Il faut dire que les féministes des collectifs Wages for Housework avaient rencontré la même opposition 40 ans auparavant, alors qu’on les accusait de marchandiser l’amour maternel et la sphère domestique, soi-disant épargnés des rapports d’exploitation. Mais comme l’ont révélé les militantes en faveur d’un salaire, le foyer, l’école ou l’université sont des lieux déjà traversés par les rapports capitalistes et néolibéraux. La non-reconnaissance du travail qui y est effectué ne fait qu’en précariser les conditions.

Un travail gratuit qui coûte cher

J’ai suivi les mobilisations des CUTE avec un grand intérêt militant et intellectuel, même si je ne m’y suis pas impliquée directement. Leurs réflexions et ma propre position en 2017-2018, alors que je commençais mon doctorat en histoire en vivant beaucoup d’anxiété de performance, m’ont poussée à me poser les questions suivantes : si le travail des stagiaires dans les domaines du care occupe une place essentielle dans la reproduction sociale, qu’en est-il de celui réalisé gratuitement par les étudiant·es aux cycles supérieurs? À qui ce travail profite-t-il, quelles sont les pressions pour l’exercer et dans quelles conditions est-il exécuté? Je ne suppose pas que les luttes des CUTE auraient dû y accorder une place centrale – ce travail n’est pas « reproductif » au même titre –, mais il y a là un impensé dans les milieux universitaires québécois et canadiens7. Sans doute en raison de mes affinités avec les mouvements wages for, je m’étonne que les activités des étudiant·es aux cycles supérieurs soient si peu analysées spécifiquement comme travail gratuit.

Compléter une maîtrise ou un doctorat en histoire, rappelons-le, est un projet colossal qui accapare plusieurs années de la vie d’un·e étudiant·e, souvent au prix de nombreux sacrifices psychologiques, sociaux, familiaux et financiers. Non seulement ce travail n’est pas rémunéré, mais il faut payer de plus en plus cher pour le réaliser, alors que les frais de scolarité augmentent d’année en année. Pas le choix, donc, de s’endetter, d’occuper un emploi à côté ou de dépendre financièrement d’une autre personne. Une minorité d’étudiant·es (dont je fais partie8) peut échapper à la précarité pendant un certain temps grâce à des bourses. Toutefois, les organismes subventionnaires en ont très peu – voire pas du tout – bonifié les montants au rythme de l’inflation. C’est le cas du CRSH, dont les bourses n’ont pas été indexées depuis 20 ans9. Pour accéder à cette rémunération, même insuffisante, les boursiers et boursières doivent faire preuve d’excellence (maintenir une bonne moyenne cumulative, avoir publié des articles et offert des communications) et, idéalement, d’engagement social ou bénévole. Pour espérer être rémunéré·e, il faut donc exceller et multiplier le travail gratuit, et ensuite passer de nombreuses heures à compléter des demandes de bourses ayant toutes des exigences, interfaces et formulaires différents. Ces bourses, dont le nombre est largement insuffisant, ont aussi pour effet d’accentuer la compétition et de creuser les inégalités entre étudiant·es. Elles récompensent celles et ceux qui performent selon des standards toujours plus élevés et qui bénéficient bien souvent de divers privilèges : provenir d’une classe aisée, bénéficier du support financier de ses parents, ne pas connaître de difficultés d’apprentissage ou d’enjeux de santé mentale, ne pas avoir d’enfants ou de proches à charge, ne pas subir de discriminations racistes, capacitistes ou sexistes, etc.

Tout au long de leur parcours, les étudiant·es sont aussi encouragé·es à s’impliquer bénévolement au sein de revues, de musées, de sociétés savantes ou de divers organismes pour éventuellement décrocher un emploi. Plusieurs collègues ont ainsi pu être embauché·es dans une maison d’édition, dans un musée ou même à l’université grâce à leurs expériences bénévoles, qui ajoutaient un côté « pratique » à leur formation en histoire. Concrètement, personne ne nous force à le faire et plusieurs s’y engagent avec un réel désir de contribuer à une communauté scientifique, disciplinaire ou intellectuelle. Mais les étudiant·es subissent, dès la fin du baccalauréat et le début de la maîtrise, une pression implicite à avoir un curriculum vitae toujours mieux garni et multiplient les expériences pour ajouter une « ligne sur le CV » dans l’espoir de se démarquer, de gagner une bourse ou d’obtenir un contrat. Et d’une cohorte à l’autre, cette pression est intériorisée de plus en plus tôt dans le parcours universitaire.

Dans Travail gratuit : la nouvelle exploitation, la sociologue Maud Simonet puise à son tour dans la pensée féministe sur le travail ménager pour observer d’autres formes d’activités non rémunérées, dont celles des bénévoles, des allocataires de l’aide sociale et des rédacteurs et rédactrices web. Ces activités ont toutes en commun le déni de travail au nom de valeurs : l’engagement, la citoyenneté ou la passion. Et le travail gratuit, explique-t-elle, opère à la fois comme preuve – que nous sommes un·e bon·ne citoyen·ne, par exemple – et comme promesse – le travail gratuit d’aujourd’hui permettra d’accéder à un emploi précaire « dans le domaine », puis à un poste convoité dans quelques années. Ainsi conceptualisé, le travail gratuit est un outil essentiel pour réfléchir les expériences des étudiant·es aux cycles supérieurs. Sous couvert de la passion pour notre sujet de recherche ou de la curiosité intellectuelle, notre travail est trop peu reconnu comme tel. La géographe Caitlin Henry avance que les étudiant·es, que ce soit par leurs activités bénévoles ou leurs contrats d’auxiliaires, réalisent le academic housework dans l’université : un travail dévalorisé qui est naturalisé comme non-travail en raison des « opportunités d’apprentissage »10. Tout en réalisant une maîtrise ou un doctorat, avec les exigences élevées que cela implique, nous devons faire nos preuves comme bon·nes étudiant·es, bon·nes chercheur·ses ou bon·nes historien·nes en cumulant les expériences non rémunérées qui réaliseront peut-être la promesse d’un emploi souhaité. Ce travail gratuit remplit toutefois de moins en moins ses promesses, à mesure que les embauches dans les départements d’histoire ralentissent et que les offres de charges de cours diminuent d’une session à l’autre. Quant aux débouchés professionnels hors de l’université, ils sont trop souvent envisagés comme un « plan B » et notre formation aux cycles supérieurs nous y prépare peu, étant encore orientée sur le modèle de la carrière professorale.

Reconnaître le travail étudiant et lutter contre sa gratuité

Certain·es pourraient répliquer que ce travail gratuit relève d’un choix individuel : les étudiant·es choisissent de s’engager dans des études aux cycles supérieurs, pour le meilleur et pour le pire, et n’auraient qu’à quitter, comme bien d’autres avant eux et elles, si ce choix ne leur convient plus. Mais dans un contexte de baisse marquée des inscriptions dans les programmes d’histoire, peut-on se permettre de raisonner ainsi? Il faut tout d’abord reconnaître l’importance du travail gratuit des étudiant·es aux cycles supérieurs dans le développement de notre discipline et la reproduction des communautés intellectuelles et universitaires. Est-ce qu’autant de colloques ou de congrès pourraient avoir lieu sans les communications des étudiant·es et leur travail d’organisation? Est-ce qu’autant de numéros de revue seraient publiés sans leurs articles ou leur implication dans la direction de dossiers? Est-ce que les professeur·es pourraient maintenir le même rythme de publication sans s’appuyer sur le travail de recherche mené par leurs étudiant·es? Et pourrait-on se priver de tous les ouvrages marquants issus de thèses de doctorat? Je vous laisse imaginer comment se porterait notre discipline si les étudiant·es faisaient la grève du travail gratuit, ne serait-ce que quelques mois.

En plus de leur contribution scientifique, les étudiant·es réalisent un travail auto-reproducteur11 essentiel pour maintenir leur place dans l’université. Sans les initiatives d’entraide entre nous – cuisine collective, aide alimentaire, ateliers sur la santé mentale, travail émotionnel, séances de rédaction en groupe, révision de demandes de bourses ou d’articles pour des collègues –, combien tiendraient le coup? Pour les personnes vivant divers obstacles et oppressions liés à la santé mentale, aux responsabilités familiales, aux violences sexuelles, à la pauvreté, au racisme, au colonialisme ou au handicap, la nécessité de transformer l’université et de rendre les études plus accessibles ajoute une autre charge : il faut se mobiliser, travailler sur des politiques institutionnelles et mettre en place des services12.

La diminution importante des inscriptions dans plusieurs programmes d’histoire à travers le pays pousse les départements à revoir le cursus, l’offre de cours et l’arrimage de la formation avec les débouchés professionnels. Ces réflexions tiennent toutefois peu compte des conditions matérielles des étudiant·es qui s’engagent (ou pas) dans des études en histoire. Leurs conditions d’existence sont de plus en plus précaires à mesure que le coût de la vie grimpe, que plusieurs villes sont frappées par la crise du logement et que les prix des produits de base augmentent. Les montants des bourses et les salaires, de l’autre côté, stagnent ou sont insuffisants. Les études aux cycles supérieurs, particulièrement pour qui souhaite poursuivre dans le milieu universitaire, exigent de plus en plus de travail gratuit avec des possibilités d’emploi floues. Dans ce contexte, faut-il s’étonner que certaines personnes renoncent à consacrer plusieurs années à la réalisation d’une maîtrise ou d’un doctorat? Si quelques professeur·es sont sensibles à la précarité, d’autres entretiennent une vision romantisée de l’étudiant·e libre de toute responsabilité économique, professionnelle ou familiale, qui aurait tout son temps à consacrer à la recherche, et s’étonnent de la détresse psychologique ou du stress financier que ressentent certain·es. Un travail de sensibilisation et de conscientisation s’impose.

En plus de reconnaître l’importance de la contribution des étudiant·es et leurs conditions matérielles, il faut mettre fin, autant que possible, à la gratuité et à la précarité de leur travail. C’est ici que je m’adresse aux professeur·es. Si vous disposez de fonds de recherche, mettez à profit ces ressources pour soutenir les étudiant·es, que ce soit en leur offrant des bourses ou une rémunération pour des contrats qui leur serviront également, comme la rédaction d’articles en leur nom. Considérez aussi celles et ceux qui n’excellent pas selon les standards habituels, mais dont les besoins financiers sont tout aussi importants. Payez généreusement les étudiant·es qui offrent des conférences dans vos cours ou vos centres de recherche. Utilisez votre statut pour réclamer une bonification, en montants et en nombre, des bourses d’études auprès des organismes subventionnaires et de votre université. Impliquez-vous pour mettre en place des transformations qui rendront les études supérieures plus accessibles pour les communautés marginalisées, y compris à travers des politiques institutionnelles et le financement universel des études. Interpellez votre syndicat pour qu’il prenne position en faveur des étudiant·es, des auxiliaires et des chargé·es de cours, et appuyez les luttes des travailleuses et travailleurs précaires de l’université.

Les mouvements Wages for Housework et Wages for Students n’ont jamais conçu l’argent ou le salaire comme une solution suffisante pour régler les rapports d’exploitation inhérents au travail gratuit. Ils ont toutefois permis d’ouvrir des discussions – parfois difficiles – sur la valeur qu’on lui attribue ou qu’on refuse de lui accorder, aux dépens de qui et au profit de quoi il s’exerce, et d’envisager des moyens pour en revoir l’organisation. Les mouvements wages for ont aussi fait du travail gratuit et reproductif un point de départ, et non une annexe, des mobilisations. Exiger une rémunération pour ce travail est une étape cruciale pour combattre la précarité et l’épuisement dans nos universités. Je reviens ici à l’analyse des CUTE : le travail gratuit et sans limite des étudiant·es, récompensé et valorisé dans le milieu universitaire, les conditionne à accepter ces mêmes conditions une fois sur le marché de l’emploi. Leur épuisement d’aujourd’hui est celui des chargé·es de cours ou des professeur·es de demain. Dans cette perspective, le travail gratuit doit cesser d’être considéré comme le problème des étudiant·es ou un passage obligé dans leur parcours. Il doit être saisi comme enjeu politique essentiel pour envisager l’avenir de notre discipline, de nos départements et de nos communautés.

1 Bien que mon texte concerne les étudiant·es de deuxième et de troisième cycles, je tiens tout de même à reconnaître que les étudiant·es au premier cycle réalisent aussi un travail gratuit qui mériterait d’être analysé dans sa spécificité.

2 Louise Toupin, Le salaire au travail ménager : Chronique d’une lutte féministe internationale (1972-1977), Montréal, Éditions du remue-ménage, 2014, 452 p.

3 Il faut mentionner que ce débat ne s’est pas présenté de la même manière pour bon nombre de femmes racisées qui, par nécessité économique, ont toujours dû occuper un emploi salarié à l’extérieur de la maison.

4 Mon mémoire portait sur les débats des féministes québécoises entourant la reconnaissance du travail ménager dans les années 1970 et 1980. Voir : Camille Robert, Toutes les femmes sont d’abord ménagères. Histoire d’un combat féministe pour la reconnaissance du travail ménager, Montréal, Éditions Somme toute, 2017, 178 p.

5 À la faculté des sciences humaines de l’UQAM, cette pratique était à ce point généralisée que nos propositions de grève en assemblée générale incluaient toujours une longue liste de cours-stages exemptés des levées de cours. Ainsi, les étudiant·es en sociologie, en histoire ou en géographie faisaient la grève pendant que les stagiaires en travail social, en psychologie ou en sexologie devaient poursuivre leurs activités.

6 Au sujet de ce mouvement, voir : Collectif, Grève des stages, grève des femmes. Anthologie d’une lutte féministe pour un salaire étudiant (2016-2019), Montréal, Éditions du remue-ménage, 2021, 395 p.

7 Sur le contexte européen, voir : Léa Alexandre, « Vers l’autonomie des étudiant?es ? Le salaire étudiant comme outil de lutte contre la précarité : comparaisons européennes », Academia, 2020. [En ligne.] https://academia.hypotheses.org/22973

8 Après avoir complété ma maîtrise sans bourses d’organismes subventionnaires, j’ai obtenu, au doctorat, une bourse du Fonds de recherche du Québec – Société et Culture (FRQSC) puis la bourse d’études supérieures du Canada Vanier. Ce financement m’a accordé de nombreux privilèges et m’a ouvert plusieurs portes qui sont toujours fermées pour mes collègues. Malgré tout ce que cette bourse m’a apporté, je demeure critique du système d’excellence dans lequel elle s’inscrit et des rapports de pouvoir qu’elle renforce. Toutes les étudiantes et tous les étudiants, peu importe leur moyenne cumulative ou leurs réalisations, devraient avoir accès à une sécurité financière.

9 Léa Carrier, « Études supérieures, revenus inférieurs », La Presse, 24 mai 2022. [En ligne.] https://www.lapresse.ca/actualites/education/2022-05-24/bourses-d-etudes-superieures/etudes-superieures-revenus-inferieurs.php

10 Caitlin Henry, « Three reflections on Revolution at Point Zero for (re)producing an alternative academy », Gender, Place & Culture, vol. 25, no. 9, p. 7

11 Ce terme développé par Silvia Federici, que j’utilise ici librement, désigne le travail nécessaire afin que les membres d’une communauté ou d’un mouvement puissent répondre à leurs propres besoins affectifs, émotionnels et physiques, notamment.

12 Je remercie Géraldine Garceau-Pellerin, avec qui je travaille pour l’élaboration d’une politique relative aux parents étudiants à l’UQAM, de m’avoir rappelé cet aspect essentiel.