Là où le présent rencontre le passé - ISSN 2562-7716

Catégorie : Andrée Lévesque

Affiche du GHC – Librairies radicales à Montréal dans les années 1930

Affiche par Adèle Clapperton-Richard
Introduction par Andrée Lévesque

Au mois de janvier 2017, le Graphic History Collective (GHC) a lancé Remember | Resist | Redraw: A Radical History Poster Project, un projet destiné à offrir une perspective artistique et critique aux conversations entourant Canada 150. Le projet a continué et est encore en marche pour l’année 2018.

Au mois de juillet dernier, le collectif a fait paraître la seizième affiche, réalisée par Adèle Clapperton-Richard en collaboration avec Andrée Lévesque, qui s’intéresse aux librairies radicales communistes à Montréal dans les années 1930 comme des espaces d’éducation et d’organisation militantes.


Durant la Crise économique des années 1930, le Parti communiste du Canada occupe une place prééminente dans l’organisation des mouvements de protestations, en particulier dans l’organisation des sans-travail. Parmi leurs outils de mobilisation, la presse, les tracts, les livres, souvent venus de Moscou, jouent un rôle important alors que les librairies qui les distribuent s’exposent à la répression des forces de l’ordre.

Depuis des siècles les écrits contribuent à la conscientisation des travailleuses et des travailleurs, et les librairies de gauche forment un lieu privilégié de politisation et de réseautage. Ce qui a souvent poussé les autorités, soucieuses de protéger l’ordre social, à tenter de contrôler la parole écrite et les endroits qui la disséminent. Au Canada, entre 1919 et 1935, l’article 98 du Code criminel est invoqué contre la sédition ainsi que la littérature et les paroles séditieuses.

Femmes et/en histoire : savoirs et combats

Par Christine Chevalier-Caron et Adèle Clapperton-Richard,  candidates au doctorat et à la maîtrise en histoire à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), Andrée Lévesque, historienne et professeure émérite de l’Université McGill, Micheline Dumont, historienne et professeure émérite de l’Univeristé de Sherbrooke) et Magda Fahrni, historienne et professeure  à l’Université du Québec à Montréal (UQAM)

Cette table-ronde, qui s’est tenue à  la librairie Zone Libre le jeudi 8 mars 2018, dans le cadre de la Journée internationale des femmes, a réuni Christine Chevalier-Caron, candidate au doctorat en histoire à l’UQAM et coordinatrice au Groupe de recherche Histoire, femmes, genre et migrations, Adèle Clapperton-Richard, candidate à la maîtrise en histoire à l’UQAM, Micheline Dumont, historienne et professeure émérite de l’Université de Sherbrooke et Andrée Lévesque, historienne et professeure émérite de l’Université McGill. La discussion a été animée par Magda Fahrni, historienne et professeure en histoire à l’UQAM.

Où sont-elles ?

Par Andrée Lévesque, professeure émérite du département d’histoire de l’Université McGill

Version PDF
Bédard, Éric, Histoire du Québec pour les nuls

La synthèse historique L’Histoire du Québec pour les nuls, écrite par l’historien Éric Bédard, a été publiée en 2012 dans la collection grand public « Pour les nuls » des Éditions First. Sa publication a suscité divers débat, notamment sur la place qui est accordée à l’histoire des femmes. 

Sur ma page Facebook, j’ai partagé la référence à l’échange entre Micheline Dumont et Éric Bédard dans Le Devoir au sujet de la présence des femmes dans L’Histoire du Québec pour les nuls. Le jour même, mon amie Gratia O’Leary m’a envoyé ce message : « Très désagréable impression de règlement de compte en lisant les deux textes. Comme lecteurs et lectrices nous méritons que vous ayez une polémique d’universitaires, aussi valables l’une que l’autre, de plus haut niveau. » Son commentaire m’a fait réfléchir: si les questions historiographiques ennuient généralement le grand public, il se trouve des gens qui s’intéressent à nos polémiques et nous leur devons des explications.

Ce livre fait partie d’une collection qui, depuis une dizaine d’années, a publié des douzaines d’ouvrages sur des sujets allant du Yoga pour les nuls à la Ve République pour les nuls, dont la lecture, si j’en juge par son site internet, saura vous « faire briller en société ». Cette collection se veut avant tout didactique et accessible à un large lectorat, comme en témoignent certains paragraphes agrémentés d’une icône qui dit : « Le saviez-vous ? », « Anecdote », « Chez nos voisins » pour contextualiser, ou simplement « Portrait » et « Date clé ».  Cette synthèse doit composer avec toutes les contraintes du genre : limite du nombre de mots, absence de référence, style animé et pas trop docte.  L’auteur a bien rencontré ces exigences et on doit admirer le courage de toute personne qui accepte de rédiger une synthèse qui, pour un historien habitué aux monographies, est un ouvrage difficile entre tous. Difficile non seulement pour les contraintes éditoriales, mais parce que toute histoire repose sur des choix, souvent déchirants, toujours politiques.

Fièrement propulsé par WordPress & Thème par Anders Norén