Par Yannick Beaulieu, docteur en Histoire de l’Institut universitaire européen et membre de l’École Française de Rome[1] 

Version PDF

Marc Bloch écrivait : «Isolé, aucun spécialiste ne comprendra jamais rien qu’à demi, fût-ce à son propre champ d’études. L’histoire ne peut se faire que par entr’aide». Le dialogue entre historiens est une nécessité absolue, il se réalise aussi par les rencontres et les colloques mais surtout par les ouvrages, les articles et les revues. Ainsi, la déclaration d’intention de la revue HistoireEngagée nous a fortement interpelé : «engagement», «historiens insérés dans la Cité», «instrumentalisation de la recherche historique», «thématiques non universitaires», un premier appel à contribution précise les objectifs d’HistoireEngagée : «une histoire accessible, liée davantage aux enjeux actuels et débordant le champ souvent trop restreint du domaine universitaire et des revues scientifiques».

Ces thématiques et problématiques n’ont cessé de préoccuper les membres du collectif puis de la revue Dissidences (http://www.dissidences.net/ et http://revuesshs.u-bourgogne.fr/dissidences/), qui s’attache à étudier les mouvements révolutionnaires de gauche depuis le XIXe jusqu’à nos jours principalement en Europe.