Par Serge Gaudreau, chargé de cours à l’École de politique appliquée de l’Université de Sherbrooke
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Crédits : will.pimblett (Flickr).
Pourquoi s’intéresse-t-on autant aux Jeux olympiques ? La question revient inévitablement tous les quatre ans, ou plutôt tous les deux ans depuis que la formule de l’alternance entre Jeux d’été et Jeux d’hiver a été adoptée au début des années 1990.
La diversité des réponses reflète les multiples facettes du phénomène. Pour les uns, plus curieux que passionnés, le faste de l’événement en constitue l’attrait principal. L’impressionnante logistique l’entourant – coûts, participation, envergure des sites de compétition, etc. – frappe l’imaginaire, même de ceux qui s’intéressent peu au sport. La magnitude et l’omniprésence médiatique des Jeux les rendent même incontournables pour ceux qui cherchent à les ignorer ou qui considèrent ce déploiement pompeux comme une distraction futile et coûteuse.
Il va de soi que, pour d’autres, l’enjeu sportif prédomine, la perspective de voir les meilleurs à l’œuvre dans un contexte compétitif poussé à son paroxysme. L’athlète est au cœur de tout, par la dimension humaine de son parcours certes – ce dont les médias font le point focal de leurs reportages –, mais surtout par la performance qu’il va livrer. À leurs yeux, les olympiques sont d’abord et essentiellement une célébration sportive, une sélection à la carte originale dont la diversité et le niveau n’a pas d’équivalent.