Samia Dumais, membre du comité éditorial d’Histoireengagée.ca et candidate à la maîtrise en histoire à l’Université du Québec à Montréal

TW : consommation de drogues, suicide

Photo prise par Samia Dumais lors de l’événement.

 

Après deux ans à se tenir en ligne, la vingt-cinquième édition des Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM) était de retour entièrement en présentiel, du 17 au 27 novembre 2022. Honorer le documentaire et ses subtilités, voilà le but du festival, qui diffuse des œuvres traitant « de la réalité de façon artistique ».  La programmation de cette année, qui comprend des courts, moyens et longs-métrages, était constituée de plus de 140 œuvres de 55 pays différents, faisant du RIDM l’un des plus importants festivals de films en Amérique du Nord. Pour la première fois en vingt-cinq ans, plus de 55% de ces œuvres sont réalisées par des femmes. J’ai eu l’énorme privilège de participer à cette édition du RIDM[1]. Est-il possible de lier documentaire contemporain, histoire et archives ? Avec le lancement de la nouvelle rubrique « L’histoire à travers », qui cherche à mettre de l’avant des médiums alternatifs pour se détacher des logiques académiques, j’ai décidé de me prêter moi-même à l’exercice en couvrant le RIDM et en me penchant sur ses origines. J’ai eu la chance de visionner cinq documentaires qui se distinguent par la mobilisation (et même par l’omniprésence, dans deux cas) de l’archive vidéo par les cinéastes. Cet usage démontre que même lors de la documentation d’enjeux contemporains, l’utilisation de sources primaires demeure incontournable pour contextualiser des faits réels ; pour démystifier le passé ; pour revisiter des moments clés.